Michel Barnier a répondu à vos questions

Fonds monétaire européen, protectionnisme, agriculture : le Commissaire européen au marché intérieur, également en charge des services financiers, le français Michel Barnier, invité ce mercredi après-midi du débat organisé par le site Internet spécialisé sur l'information européenne Euractiv.fr et dont La Tribune était partenaire a répondu à trois de vos questions comme promis. Ouvrez cet article pour en découvrir le compte-rendu.

Comme promis, le Commissaire européen au marché intérieur, également en charge des services financiers, le français Michel Barnier, invité ce mercredi après-midi du débat organisé par le site Internet spécialisé sur l'information européennes Euractiv.fr et dont La Tribune était partenaire a répondu à trois de vos questions.

Sur la création d'un fonds monétaire européen sur le modèle du FMI, il estime que c'est a priori intéressant. Il se dit pour tout outil nouveau visant à renforcer le projet européen, donc, pourquoi pas à moyen terme un outil commun à tous les Européens comme le FME. Mais à ses yeux, il faut d'abord commencer à utiliser les outils dont l'Europe dispose, à commencer par la discipline économique et budgétaire.

Sur la nécessité ou non de plus de protectionnisme en Europe, il répond "sûrement pas" et rappelle que le marché unique vise au contraire à combattre le protectionnisme. Il souligne le risque de voir ce marché unique se fragmenter en cas de protectionnisme renforcé. Mais Michel Barnier prône toutefois une protection lucide aux frontières de l'union européenne sur certains sujets. Il cite ainsi la taxe carbone, se disant favorable à titre personnel, à un contrôle européen sur le sujet, et la sécurité des produits entrants dans l'Union qui doit être vérifiée, souligne-t-il.

Sur l'agriculture, le commissaire européen assure qu'il faut la défendre car il s'agit d'un des rares domaines totalement mutualisés au niveau européen, qui ne fait plus l'objet d'une politique nationale. Il appelle à se donner les moyens de défendre "le double modèle auquel nous tenons" : une agriculture qui satisfait les consommateurs et une agriculture qui s'inscrit dans la gestion du territoire. Il se veut le défenseur d'une politique agricole "forte et volontariste".

Par ailleurs, dans le débat actuel sur la régulation financière en Europe, il minore l'importance du report de la décision sur les hedge funds intervenu mardi soir "si cela permet d'aboutir à un bon accord". D'autant qu'il rappelle que le Parlement européen travaille parallèlement sur ce dossier. Mais il considère qu'il serait très dangereux d'aller au delà du mois de juillet sans avoir pris une décision. Quant à la question de la nécessité d'un passeport européen pour les hedge funds (notamment ceux venus des Etats-Unis ou de certains paradis fiscaux), il en est un ardent partisan et veut imposer des critères très strictes et sans complaisance.

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