Trichet tente de rassurer sur la zone euro et sur la Grèce

La Banque centrale européenne (BCE) a gardé son principal taux d'intérêt directeur inchangé à 1%. La Banque d'Angleteterre (BoE) a fait de même à 0,5%. Le président de la BCE a maintenu ses prévisions sur la croissance dans la zone euro et affiché sa confiance dans le plan d'aide à la Grèce.

La Banque centrale européenne (BCE) a gardé son principal taux d'intérêt directeur inchangé à 1%, son plus bas niveau historique depuis 11 mois. Le taux de dépôt reste à 0,25% et le taux de prêt marginal à 1,75%.
 

La Banque d'Angleterre (BoE, Bank of England) a auparavant également laissé son taux directeur inchangé, à 0,5%. Elle a maintenu la suspension de son programme de rachats d'actifs dont le montant (200 milliards de livres) avait été épuisé en janvier.
 

Comme d'habitude, Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, a fait ensuite le  point sur la situation actuelle de l'économie de la zone euro et ses perspectives. Il a notamment déclaré qu'"en prenant en compte toutes les informations et les analyses rendues disponibles depuis notre réunion du 4 mars, l'évolution des prix devrait rester modérée."

Sur la croissance européenne, que l'OCDE prédit nettement moins forte que celle des Etats-Unis, il a tempéré : "les dernières informations ont confirmé que la reprise économique dans la zone euro s'est poursuivie dans les premiers mois de 2010. Dans l'ensemble, le conseil des gouverneurs prévoit une croissance à un rythme modéré pour la zone euro en 2010 dans un environnement d'incertitudes." Il a ultériuerement indiqué que "si nous avons une croissance qui est insuffisante, c'est en raison de réformes structurelles inadaptées". Il a notamment appelé à un contrôle accru sur les activités financières et bancaires.

"Le bon côté des choses, c'est que l'économie mondiale et le commerce international pourraient repartir plus fort que prévu et que la confiance pourrait s'améliorer davantage que prévu" estime tout de même le président de la BCE. Mais il ajoute : "l'inconvénient, c'est que les inquiétudes demeurent concernant un regain de tensions sur certains segments du marché financier, un effet d'entraînement négatif plus fort que prévu entre l'économie réelle et le secteur financier, une reprise de la hausse des prix du pétrole et d'autres matières premières et l'intensification des pressions protectionnistes, ainsi que la possibilité d'une correction désordonnée des déséquilibres mondiaux."

Quant au dossier brûlant de la crise grecque, il ne s'est guère avancé, soulignant que "la BCE salue la déclaration sur la Grèce faite par les pays européens", que "personne ne doit prendre à la légère la déclaration des chefs d'Etats et de gouvernement sur la Grèce", que "l'implication du FMI, le Fonds monétaire international, dans un plan d'aide à la Grèce est une solution réalisable", que "les mesures d'aides à la Grèce ne reviennent pas à des subventions" et qu'enfin, "le dispositif de nouvelles mesures doit être mis en oeuvre par la Grèce" et qu'il n'y a "aucune raison de penser qu'elles ne seront pas mises en oeuvre avec rigueur". A ses yeux, "un défaut de la Grèce est hors de question". Il a tenu à préciser qu'il n'avait pas dit qu'il ne voulait pas du FMI mais qu'il ne voulait pas du FMI seul pour soutenir la Grèce. Il a ajouté que la décision d'activer le plan européen pour Athènes dépendant du gouvernement grec : dans ce cas là, "nous verrions comment le mettre en oeuvre".

Par ailleurs, Jean-Claude Trichet a révélé qu'en juillet, la BCE précisera comment elle va modifier la gestion du risque pour les valeurs mobilières et comment vont évoluer les normes de collatéral vers un resserrement. Elle va en outre arrêter de prendre en garantie de prêts des titres libellés en monnaies étrangères (non euro) à partir du 1er janvier 2011.

Commentaire 1
à écrit le 08/04/2010 à 11:27
Signaler
quandchangementdelamonaieeuropenneurgent

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.