L'indice du sentiment économique dans la zone euro est ressorti à 100,6 points en avril, après 97,9 en mars, alors que le consensus le donnait à 99,4, a annoncé la Commission européenne ce jeudi. Ce sentiment a reculé seulement en Grèce, au Portugal et en Slovaquie, mais s'est amélioré en Allemagne, en France, en Italie et en Espagne.
Le sentiment dans l'industrie s'est amélioré à -7 contre -10 un mois auparavant, tandis que dans les services, il a progressé à 5 contre 1 le mois précédent. L'indicateur des anticipations d'inflation du consommateur, que la Banque centrale européenne (BCE) suit attentivement pour ses décisions de politique monétaire, a augmenté à 8 (contre 4), ce qui laisse entendre que les ménages s'attendent à des hausses de prix. Dans l'industrie, les anticipations de prix de vente ont progressé à +5 contre -1.
Enfin, l'indice du climat des affaires, également publié par la Commission européenne, s'est redressé davantage que prévu, à +0,23 en avril contre -0,32 en mars et -0,10 attendu.
Par ailleurs, les crédits au secteur privé dans la zone euro ont continué de reculer en mars, de 0,2% sur un an, soit un peu moins que le mois précédent, selon la Banque centrale européenne (BCE). En février, ils avaient diminué de 0,4%. Ils baissent depuis plusieurs mois et alimentent les craintes d'une pénurie du crédit , préjudiciable à la reprise économique.
La masse monétaire M3 a de son côté baissé de 0,1% en mars, après un repli de 0,3% en février, a également annoncé la BCE. Cet agrégat, qui rassemble l'argent disponible immédiatement ou à très court terme pour l'achat de biens, est utilisé par la BCE pour évaluer les risques d'inflation à moyen/long terme. Son évolution négative tend à montrer que la zone euro n'est pas, loin s'en faut, menacée par un emballement des prix.
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