Le pavillon français, un "carré sensuel"

Par latribune.fr  |   |  187  mots

Ce quadrilatère verdoyant de jardins suspendus, entouré d'une résille de béton léger et posé sur un miroir d'eau vante la « ville sensuelle ». Le point de vue de Jacques Ferrier, l'architecte, est optimiste : d'après lui, le citadin du XXIè siècle se déplace dans un univers flattant les cinq sens. Le visiteur rencontre donc, en grimpant la longue rampe en spirale menant à la terrasse (celle-ci réservée aux VIP), les ?uvres de Daniel Buren et de Zao Wou Ki, sept bronzes de Rodin (déjà présents à l'Exposition universelle de 1900) et sept toiles prêtées par le musée d'Orsay, dont « l'Angélus » de Millet et « la Femme à la cafetière » de Cézanne. On évoque, pour leur assurance, le chiffre faramineux de 100 millions d'euros (de quoi convaincre le quidam chinois de l'excellence française !)... Réputation gastronomique oblige, les plantes et buis de Chine s'entremêlent d'épinards, de piments, de fraisiers. Les frères Pourcel assurent la restauration pour un ticket moyen de 30 euros à 50 euros. Attention romantique, les couples, eux, seront reçus dans un « salon des mariages ».