L'Espagne et le Portugal eux aussi à l'heure de la rigueur

Le Portugal et l'Espagne tentent de réagir avant de connaître le sort de la Grèce et affichent leur volonté d'une rigueur budgétaire exemplaire.

Egalement mis sous pression par les marchés et surtout par les agences de notation, le Portugal et l'Espagne tentent de réagir avant de connaître le sort de la Grèce et affichent leur volonté d'une rigueur budgétaire exemplaire. Ainsi, Madrid a décidé ce  vendredi de supprimer 32 organismes ministériels et 29 entreprises publiques.

Une mesure plus symbolique qu'autre chose avec un gain limité à 16 millions d'euros par an. Mais il va se traduire par des disparitions spectaculaires. Finies la direction générale de politique économique de la présidence du gouvernement, la direction générale du personnel et des services du ministère de l'Intérieur, la direction générale pour de le développement de la société de l'information du ministère de l'Industrie... De même, la disparition de 29 des 106 entreprises publiques se traduira essentiellement par la suppression de 80 postes de direction et de 450 postes d'administrateurs.
 

Le gouvernement espagnol a prévu de ramener son déficit de 11,2% du PIB (produit intérieur brut) en 2009 du fait de la crise à environ 3% en 2013, seuil plafond fixé par le traité européen Maastricht. Pour ce faire, Madrid a prévu un plan d'austérité de 50 milliards d'euros.

De son côté, le premier ministre portugais, le socialiste José Socrates affirme qu'il prendra toutes les mesures d'austérité nécessaires pour renforcer la confiance des investisseurs et honorer ses engagements sur la réduction de son déficit budgétaire et de sa dette. Il tente de mettre en place un pouvoir d'union national avec le Parti social-démocrate (PSD), principale formation de l'opposition. "Je suis sûr que la décision que nous avons prise de superviser ensemble la situation financière et la mise en oeuvre de la stratégie de consolidation du budget portera ses fruits et contribuera à renforcer la confiance dans l'économie portugaise et sa capacité à atteindre ses objectifs".

Il ajoute que "le gouvernement prendra toutes les mesures - je répète toutes les mesures - qui pourraient être nécessaires pour renforcer la confiance dans l'économie et garantir que le Portugal honore ses engagements de réduction du déficit et de maîtrise de la dette publique". Le programme d'austérité portugais, approuvé par Bruxelles, prévoit de ramener le déficit public à 2,8% du PIB en 2013, contre 9,4% en 2009, notamment grâce à un gel des salaires dans la fonction publique, des coupes dans les dépenses de l'Etat et un relèvement de la fiscalité sur les hauts revenus.
 

Prié de dire par certains députés si le gouvernement envisageait par conséquent d'abandonner ou de reporter certains grands travaux financés par l'Etat, comme la construction d'une ligne de train à grande vitesse vers l'Espagne, Jose Socrates a répondu que ce type de projets importants pour la croissance seraient poursuivis.
 

Le Portugal , qui a vu sa dette souveraine rétrogradée de deux échelons par Standard & Poor's cette semaine, est considéré par certains investisseurs comme le prochain maillon faible de la zone euro après la Grèce. "Rien ne justifie les turbulences du marché parce que les statistiques récentes, que ce soit sur le front budgétaire ou dans la sphère économique, sont rassurantes", a dit Socrates. Il a en outre estimé que les attaques sur l'euro nécessitaient une réponse claire de l'Union européenne afin de garantir la solidité de la devise communautaire.

Commentaires 3
à écrit le 06/05/2010 à 11:08
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pauvre europèen vous ètes pièger par l'euro il fallait au dèbut ètre prudent car la grande bretagne n'a pas changer la livre donc rèste a poser la quèstion?

à écrit le 03/05/2010 à 7:22
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il faudrait que la France s'inspire de cette rigueur et taxe plus les hauts revenus... pas d'autre solution puisque les salaires chez nous se traînent en même temps que la croissance 0.4% ? pas moyen de résorber notre chômage !

à écrit le 01/05/2010 à 17:29
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Les deux grandes prioritées sont : - que les Etats votent des budgets en équilibres - que les gouvernements et les collectivités donnernt une priorité clair à la Recherche et Développement (objectif 6% du PIB en 2012)

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