Pas de livres pour sauver l'euro

Par latribune.fr  |   |  359  mots
Le Royaume Uni n'apportera pas sa garantie au Fonds d'urgence destiné à aider les pays de la zone euro en difficulté. Alistair Darling, le ministre britannique des Finances estime que "s'il y a une proposition afin de créer un fonds de stabilisation pour l'euro, cela doit être du ressort des pays de l'Eurogroupe". Son homologue suédois reste,lui, ouvert sur le sujet.

Le ministre britannique des Finances, Alistair Darling, a déclaré ce dimanche que son pays n'apporterait pas sa garantie au Fonds d'urgence envisagé pour aider les pays de la zone euro en difficulté. "Soyons très, très clairs: s'il y a une proposition afin de créer un fonds de stabilisation pour l'euro, cela doit être du ressort des pays de l'Eurogroupe" a-t-il expliqué.

Ce refus du Royaume-Uni d'apporter son soutien au plan mis au point par les membres de la Zone Euro sera évidemment l'un des points abordés par les 27 ministres des Finances des pays de l'Union européenne qui se retrouvent à Bruxelles ce dimanche après-midi.  Ces derniers doivent en effet valider la création de ce "Fonds de stabilisation de la zone euro" dont l'objectif est de lutter contre la spéculation en permettant aux Etats ayant abandonné leur devise nationale d'obtenir des prêts de l'Union européenne quand il ne trouve pas de l'argent sur les marchés obligataires à un taux acceptable.

La Commission européenne souhaite pouvoir emprunter jusqu'à 70 milliards d'euros, en bénéficiant de la garantie de tous les pays membres, y compris donc, ceux qui, comme la Grande-Bretagne n'ont pas opté pour l'euro. Les 27 n'ont certes pas besoin de l'accord de Londres pour mettre en place ce Fonds, mais le "no" britannique complique les négociations. Faudra-t-il n'intégrer dans le dispositif que les membres de la zone euro ? 

Mais quid alors des Etats qui, sans faire partie de l'eurozone, envisagent toujours de jouer la carte de la solidarité. C'est le cas notamment des Suédois.  "Je serai prêt à considérer toute option qui renforcerait les ressources communes", a en effet déclaré le ministre des Finances du Royaume Anders Borg avant d'entrer en réunion avec ses homologues européens avant d'ajouter : "Je sais que c'est avant tout un problème de l'Eurogroupe. Ce sont des pays de l'Eurogroupe qui ont crééé des problèmes. Et il est assez clair que nos contribuables ne vont pas payer pour les Grecs (...) Mais nous avons aussi besoin de ressources pour arrêter la tourmente sur les marchés."