Merkel renvoie les baisses d'impôts aux calendes grecques

Par latribune.fr  |   |  259  mots
Prenant acte de la défaite en Rhénanie du Nord-Westphalie de la CDU et, plus encore, du FDP, son allié au niveau fédéral, la chancelière Angela Merkel a annoncé que son gouvernement renonçait à toute baisse d'impôts à moyen terme.

Les urnes ont parlé. Et Angela Merkel n'a pas tardé à en tirer les conséquences. Au lendemain de la défaite en Rhénanie du Nord-Westphalie, à la fois de la CDU et du FDP, la chancelière allemande a annoncé ce lundi que les baisses d'impôts - l'un des points clé de l'accord signé avec son allié au niveau fédéral - étaient renvoyées... aux calendes grecques.

La chancelière juge la promesse électorale du FDP "irréalisable à court terme". "Cela vaut à la fois pour les budgets 2011 et 2012", a-t-elle déclaré à la presse ajoutant immédiatement que la consolidation budgétaire constituait désormais la priorité de son gouvernement.

La chancelière allemande a annoncé qu'elle allait réunir ses ministres dès ce mardi pour qu'ils approuvent le volet allemand du plan de 750 milliards d'euros décidé ce dimanche par les Vingt-Sept. Angela Merkel exclut par ailleurs tout remaniement ministériel.

A ceux qui lui demandaient si l'hospitalisation de son ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, ne lui posait pas de problème, elle s'est montrée très rassurante sur son état de santé avant d'ajouter : "je crois que nous nous sommes bien retrouvés. Au départ, cela n'a pas été chose facile, mais ces dernières semaines nous avons fait du chemin l'un vers l'autre et cela va bien mieux."

Baptisé "sparminator" (littéralement "économisator"), Wolfgang Schäuble a été l'un des membres du gouvernement d'Angela Merkel les plus hostiles aux baisses d'impôts défendues par les libéraux du FDP.