Le FMI presse l'Espagne de se réformer en profondeur

Par Source Reuters  |   |  321  mots
"Les défis sont immenses : un marché de travail en état de dysfonctionnement, l'éclatement de la bulle immobilière, un important déficit budgétaire, un lourd endettement du secteur privé (...), une hausse de la productivité quasi-inexistante, une faible compétitivité et un secteur bancaire présentant des îlots de faiblesse", précise le FMI dans son rapport annuel sur l'Espagne publié ce lundi.

L'Espagne doit se réformer en profondeur dans un contexte de reprise économique fragile, déclare le Fonds monétaire international (FMI), pointant le "dysfonctionnement" du marché du travail.

"Les défis sont immenses : un marché de travail en état de dysfonctionnement, l'éclatement de la bulle immobilière, un important déficit budgétaire, un lourd endettement du secteur privé (...), une hausse de la productivité quasi-inexistante, une faible compétitivité et un secteur bancaire présentant des îlots de faiblesse", précise le FMI dans son rapport annuel sur l'Espagne publié lundi.

"Cela doit être compensé par des réformes structurelles, porteuses de croissance, s'appuyant sur les progrès effectués dans le secteur des biens et de l'immobilier, qui modernisent le marché de l'emploi" apprend-on dans le rapport.

Le FMI estime que, après une reprise molle, la croissance économique devrait être de l'ordre de 1,5% à 2% sur le moyen terme.

Ces chiffres tombent alors que l'Espagne s'efforce de réduire un déficit budgétaire abyssal et de convaincre les investisseurs que le pays ne sera pas confronté à une crise semblable à celle que subit la Grèce.

Le 12 mai dernier, le gouvernement espagnol avait annoncé une forte réduction des salaires de la fonction publique et des dépenses d'investissement de l'Etat, dans le but d'économiser 15 milliards d'euros cette année et l'an prochain.

En avril, le FMI prévoyait une contraction annuelle de 0,4% de l'économie espagnole en 2010, et une progression de 0,9% en 2011, soit des estimations plus pessimistes que celles du gouvernement, respectivement de -0,3% et +1,8%.

Selon le rapport, une plus forte croissance des exportations compenserait la faible reprise de la demande intérieure. L'incertitude et la nécessité de baisser l'endettement ont par ailleurs pesé sur la demande privée.

Enfin, d'autres facteurs, comme une croissance démographique faible, un taux de chômage élevé et un manque d'investissements font également obstacles à la croissance, poursuit le FMI.