La zone euro abonnée à une croissance molle

Eurostat a confirmé une hausse d'à peine 0,2% du PIB dans les seize pays de la zone au premier trimestre. Les prévisions pour les trimestres qui suivent sont à peine meilleures.

La croissance du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro au premier trimestre a été confirmée ce mercredi par l'office de statistiques européen Eurostat à 0,2% par rapport au trimestre précédent et à 0,6% en glissement annuel.

Selon Eurostat, c'est principalement la forte augmentation des stocks qui explique la progression du PIB sur la période, ces derniers ayant contribué à augmenter le PIB de 1 point, contre une contribution de 0,8 point dans la première estimation publiée le 4 juin.

La contribution de la dépense publique au PIB a été neutre (0,1 point en première estimation) tandis que les exportations ont contribué à hauteur de 0,9 point de PIB.  Les importations ont en revanche eu un impact négatif de 1,3 point de PIB. Au total, les échanges commerciaux n'ont donc pas profité à la croissance. L'investissement et la demande des ménages ont retiré respectivement 0,2 point et 0,1 point à la croissance du PIB .

Encore moins de croissance par la suite

Au premier trimestre, les deux principales économies de la zone euro, la France et l'Allemagne, ont enregistré une croissance de leur PIB de 0,1% et 0,2% respectivement par rapport au trimestre précédent.

Le PIB de la Grèce, affectée par les conséquences de la crise sur sa dette souveraine, s'est affiché de 1%, au lieu de 0,8% précédemment annoncé. La croissance du PIB de l'Italie a quant à elle été ramenée à 0,4%, contre 0,5% annoncé début juin par Eurostat.

Les économistes s'attendent en moyenne à une croissance du PIB de 0,4% au deuxième trimestre par rapport au premier mais la reprise européenne pourrait ensuite marquer le pas du fait des mesures d'assainissement des finances publiques mises en oeuvre dans la plupart des pays de la zone.

Selon trois instituts européens (français, allemand et italien), la croissance devrait avoir rebondi au deuxième trimestre (de 0,5%) mais ralentirait à nouveau dans la seconde moitié de l'année. Selon l'Insee, l'Ifo et l'Isae, "plusieurs facteurs devraient peser sur la croissance au second semestre : le ralentissement du soutien budgétaire dans les prochains trimestres, la réduction des déficits publics (...) et les incertitudes croissantes sur les marchés financiers après la récente crise de la dette".

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