L'Allemagne anticipe un ralentissement de sa croissance en fin d'année

L'Allemagne pourrait voir sa croissance ralentir dès le troisième trimestre, après un fort rebond enregistré au deuxième, estime ce lundi le ministère des Finances allemand. Le commerce extérieur du pays devrait notamment pâtir de la détérioration de la situation de plusieurs de ses grands partenaires commerciaux.
Wolfgang Schauble, ministre allemand des Finances.

"La reprise va probablement se poursuivre jusqu'à la fin de l'année mais à un rythme nettement inférieur", a déclaré ce lundi le ministère des Finances allemand dans son rapport mensuel.

"L'économie allemande a débuté le troisième trimestre sur une note prudente", précise le rapport, alors que la première économie de l'Union européenne a affiché un très fort rebond au deuxième trimestre : 2,2%, sa meilleure performance depuis la réunification de 1990.

Fort de ce rebond, de nombreux économistes avaient revu à la hausse leurs prévisions de croissance pour l'ensemble de l'année, à 3% au moins.

Pusieurs indicateurs montrent cependant que la croissance pourrait avoir passé son point haut. Les commandes à l'industrie ont par exemple subi en juillet leur baisse la plus marquée depuis plus d'un an et l'indice ZEW de confiance des investisseurs a reculé en septembre au plus bas depuis février 2009. "La détérioration de la dynamique industrielle reflète en partie un ralentissement du rythme de l'expansion du commerce extérieur", explique le ministère dans son rapport.

La diminution du chômage devrait toutefois assurer un soutien à la demande intérieure, estime le ministère. Les consommateurs allemands, généralement plus enclins à épargner qu'à dépenser, ont déjà contribué positivement à la forte croissance du deuxième trimestre.

Grèves dans l'industrie

Le retour de la croissance pourrait également être celui des revendications sociales. Le puissant syndicat de la sidérurgie IG Metall a annoncé ce lundi qu'il comptait mener  des grèves d'avertissement cette semaine. Deux séries de négociations entre les partenaires sociaux de la branche n'ont pas abouti et IG Metall, qui a mis de côté ses revendications durant la crise, entend bénéficier du rebond de l'économie.

IG Metall réclame ainsi pour les salariés de la branche 6% de salaire en plus cette année. Il revendique une égalité de traitement entre les travailleurs intérimaires et les salariés des entreprises et une meilleure rémunération des apprentis.

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