Strauss-Kahn : pas encore de "guerre des changes" mais "risque de reprise sans emploi"

Le directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, ne cache pas certaines inquiétudes sur la mollesse de la reprise mondiale. Le dollar plonge, l'euro et l'or s'envolent.

Alors que l'euro s'envole face au dollar et que l'or bat record sur record, le directeur général du Fonds monétaire international, Dominique Strauss-Kahn, écarte tout risque de "guerre des changes", alors que plusieurs pays interviennent sur le marché des changes pour affaiblir leurs monnaie. Mais le patron français du FMI n'a pas caché que cette question lui inspirait des inquiétudes .
 

S'exprimant devant des agences de presse avant les réunions du FMI et de la Banque mondiale organisées la semaine prochaine dans la capitale américaine, Dominique Strauss-Kahn a déclaré que les efforts déployés par les pays qui cherchent à dévaluer leurs monnaies seraient évoqués les 8 et 9 octobre ainsi que lors de la réunion du G20 prévue en Corée du Sud.  "Il y a eu ces derniers jours une montée des inquiétudes relatives à cette question", a déclaré Dominique Strauss-Kahn.
 

"Je ne pense pas qu'aujourd'hui, il y ait un risque de guerre des changes, en dépit de ce qui a pu être écrit." Ces propos interviennent après l'intervention du Japon sur le marché des changes, une première en six ans, pour enrayer la hausse du yen. Le ministre brésilien des Finances, Guido Mantega, avait estimé lundi que la planète était en proie à une "guerre internationale des changes".
 

S'exprimant en termes généraux, sans jamais faire de référence explicite au Japon, Dominique Strauss-Kahn a souligné que l'Histoire avait montré que de telles interventions n'avaient pas d'effet sur la durée tout en rappelant que le FMI souhaitait que l'équilibre des changes soit laissé aux marchés.
"Le coeur de la question est de savoir si ce type d'intervention peut apporter quelque chose à la situation mondiale. La réponse est non", a-t-il dit.

Il a aussi évoqué le risque persistant d'une reprise sans emploi compte tenu du niveau élévé du chômage qui touche encore les Etats-Unis et l'Europe.
 

Evoquant la gestion de l'institution qu'il dirige, Dominique Strauss-Kahn a jugé qu'il était "clair" qu'il fallait que les pays européens abandonnent quelques sièges au bénéfice d'économies émergentes. "Je pense qu'il est juste de faire de la place aux économies émergentes au conseil", a-t-il jugé.

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