DSK fera tout pour éviter une guerre des monnaies

Dans un entretien que publie ce jeudi Le Monde, le directeur général du FMI assure prendre "très au sérieux la menace d'une guerre des monnaies, même larvée." Il explique qu'il fera tout pour l'éviter.

Alors que le dollar continue de chuter, notamment face à l'euro et au yen, Dominique Strauss-Kahn entend jouer les pacificateurs dans le conflit monétaire qui oppose en ce moment les grandes nations exportatrices. Dans un entretien qu'il a accordé au quotidien Le Monde, le directeur général du Fonds monétaire international ( FMI ) explique qu'il redoute les conséquences de ce conflit et dénonce la "tentation de solutions nationales" sur les questions monétaires.

"Je prends très au sérieux la menace d'une guerre des monnaies, même larvée. Il faut l'éviter. Le FMI fera des fera des propositions dans ce sens" insiste Dominique Strauss-Kahn dans cet entretien. Avant de pointer du doigt la responsabilité de Pékin : « La sous-évaluation du yuan est à l'origine de tensions dans l'économie mondiale qui sont en train de devenir des menaces. Si l'on veut éviter de créer les conditions d'une nouvelle crise, il faut que la Chine accélère le processus de réévaluation".

Le patron du FMI souligne également le risque que font peser les dettes publiques sur la croissance économique, mais c'est pour tordre le coup à une idée reçue.  "Contrairement à ce que pensent beaucoup, sa croissance (ndr : Dominique Strauss-Kahn parle là de la hausse de la dette des Etats) n'est pas due aux plans de soutien à l'économie mis en place pour empêcher l'effondrement de la demande", affirme-t-il .

D'après les calculs du FMI, entre 2008 et 2014, "la dette publique moyenne rapportée au produit intérieur brut" sera passée " de 80% à 120% pour les économies avancées." Or cette forte progression n'est, selon Dominique Satrauss-Kahn, imputable "seulement pour un dixième aux plans de relance", indique Dominique Strauss-Kahn.

A ses yeux, la cause principale de la dégradation des comptes publics est à mettre au compte "de la récession qui a contracté le PIB, par la chute des recettes fiscales et par le coût des restructurations bancaires." Pour "retrouver un équilibre de moyen terme", Dominique Strauss-Kahn recommande donc "une baisse du déficit d'environ un point de PIB en moyenne à partir de 2011."

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