Regain de tensions sur la dette grecque

Les propos de Pimco selon lesquels la Grèce pourrait faire défaut sur sa dette d'ici 3 ans ont poussé les taux des obligations d'Etat du pays à la hausse.

Évoluant en sens inverse des prix, les taux des obligations grecques se sont nettement tendus ce mardi. En début d'après midi, le taux à 10 ans bondissait de 30 points de base (soit 0,3 point de pourcentage), à 9,66%, tandis que les taux à 2 ans et 5 ans grimpaient de respectivement 25 et 24 points de base, à 8,02% et 9,84%.

"Le marché semble réagir aux propos de Pimco, qui estime que la Grèce devrait faire défaut d'ici 3 ans sur sa dette", explique Étienne Gorgeon, directeur de la gestion taux et crédit chez Edmond de Rothschild IM. "Il ne faut cependant pas oublier que le marché de la dette grecque est particulièrement illiquide puisque la Grèce est désormais nettement moins bien notée, et il réagit donc fortement à la moindre annonce", relativise-t-il.

Il est dans l'intérêt de la Grèce de faire défaut "tant que la contagion [de la crise des finances publiques] à d'autres pays est contenue et que [le défaut] est réalisé via une restructuration et une réévaluation ordonnées [de la dette]", a expliqué ce lundi Mohamed El-Erian, le directeur général adjoint du géant de la gestion obligataire Pimco.

Le CDS grec relativement stable

Sur le marché des "Credit Default Swap" (CDS), ces produits d'assurance contre un risque de défaut, le contrat à 5 ans sur la dette grecque progressait de seulement 10 points de base, à 677points, selon les indices de la société Markit. Un point de base signifie que l'assurance de 10 millions d'euros de dette coûte 1.000 euros par an. Le contrat CDS sur la Grèce avait dépassé les 1.000 points de base au plus fort de la crise grecque.

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