Etats-Unis : des indicateurs économiques contrastés avant la Fed

Dans les bonnes nouvelles, la croissance de l'activité du secteur manufacturier américain a été un peu plus forte qu'attendu en octobre. En revanche, les dépenses de consommation ont progressé moins que prévu en septembre, en raison d'une baisse du revenu des ménages américains.
(Crédits : banniere étoilée)

Indicateurs contrastés ce lundi pour l'économie américaine à la veille d'importantes élections et de la réunion monétaire très attendue de la Fed. Dans les bonnes nouvelles, la croissance de l'activité du secteur manufacturier américain a été un peu plus forte qu'attendu en octobre. 

Selon l'enquête mensuelle réalisée auprès des directeurs d'achats, l'indice d'activité industrielle ISM a progressé à 56,9 contre 54,4 en septembre. Or, le consensus du marché donnait un chiffre de 54 points.

Ce baromètre très suivi de l'activité industrielle reste depuis août 2009 au-dessus de la barre de 50 qui sépare contraction et expansion. La publication d'un bon indice pour le mois dernier a du coup dopé les indices boursiers.

Et ce d'autant plus que dans le détail, les indicateurs sont très bons. La composante des nouvelles commandes, qui préfigure l'évolution de l'activité pour les mois à venir, s'est établie à 58,9 contre 51,1 en septembre et celle de l'emploi à 57,7 contre 56,5.

Baisse du revenu des ménages

Du côté de la consommation, les nouvelles sont en revanche un peu plus mitigées. Les dépenses des ménages américains ont en effet progressé moins que prévu en septembre en raison de revenus en baisse. Selon les statistiques publiées ce lundi par le département du Commerce, les dépenses de consommation ont progressé de 0,2%, soit légèrement moins qu'attendu, en raison d'une première baisse du revenu en 14 mois, de 0,1%.

Les économistes et analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une hausse de 0,4% des dépenses de consommation et de 0,2% du revenu en septembre. En août, les chiffres de la consommation et du revenu avaient progressé de 0,5% et de 0,4% respectivement.

Selon le ministère, la baisse des revenus des Américains s'explique par les "conséquences de la législation sur les allocations chômage". En août, le Congrès, en votant pour rétablir dans leurs droits à une indemnisation certains chômeurs de longue durée, leur avait accordé les allocations de juillet de manière rétroactive, ce qui avait ponctuellement dopé leur revenu disponible.

Pour consommer plus, les ménages ont moins épargné: leur taux d'épargne a reculé à 5,3% en septembre (contre 5,6% en août), soit le taux le plus faible depuis août 2009.

Du mieux dans l'immobilier

Les dépenses de construction ont progressé contre toute attente en septembre aux Etats-Unis. Elles ont augmenté de 0,5% en septembre, à 801,7 milliards de dollars en rythme annualisé. Or, les marchés attendaient une baisse de même ampleur.

En revanche, les dépenses d'août ont été révisées et affichent désormais un recul de 0,2%, contre une hausse de 0,4% annoncée initialement.

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