Dublin déclare "non-négociable" une hausse de son impôt sur les sociétés

Les dirigeants irlandais tiennent mordicus à leur bas niveau d'impôts sur les sociétés, malgré les critiques de ses partenaires européens qui y voient un facteur de délocalisation de leurs firmes. Pendant ce temps le FMI et l'Europe négocient le plan d'aide aux banques irlandaises.
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Alors que le Fonds Monétaire International (FMI) entame ce vendredi matin sa mission d'exploration à Dublin pour venir en aide à coup " de dizaines de milliards d'euros"  au secteur bancaire irlandais, la vice-Premier Minsitre irlandaise, Mary Coughlan, a été on ne peut plus claire:

son gouvernement déclare "non-négociable" le niveau actuel de son impôt sur les sociétés, à 12,5 %, un des plus bas d'Europe, critiqué par ses partenaires européens.

Le ministre irlandais des affaires européennes, Dick Roche, enfonce le clou:

notre impôt sur les sociétés "n'est certaienement pas sujet à négociation" a-t-il lancé à la BBC.

"Il y a eu quelques bavardages très pénalisants  en arrière-fond ces derniers jours à propos de notre impôt sur les sociétés. Quel est le sens  de détruire un des plus grands facteurs de croissance [en Irlande, Ndlr] ?" a-t-il ajouté.

Paris et Berlin ont en coulisses évoqué le niveau bas de l'impôt irlandais sur les sociétés comme un problème (attirant des sociétés allemandes et françaises notamment à se délocaliser en Irlande) auquel ils souhaitent que Dublin remédie.

Cela semble une condition à leur accord pour un sauvetage des banques irlandaises.

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