Sarkozy en Inde pour promouvoir le nucléaire et l'armement français, Rafale en tête

La France espère une part des grands appels d'offres lancés par New Delhi pour moderniser ses forces armées et se doter d'un parc de centrales nucléaires modernes.
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La France espère signer un accord sur la modernisation des Mirage 2000 de l'armée de l'air indienne pendant la visite qu'entamera Nicolas Sarkozy ce week-end dans le sous-continent, a déclaré jeudi l'Elysée.

La présidence française a indiqué en outre que les négociations sur la fourniture à l'Inde de deux réacteurs nucléaires de dernière génération de type EPR "avancent bien", même si rien de concret ne pourrait être annoncé lors de cette visite prévue du 4 au 7 décembre.

"L'Inde est une école de patience", souligne-t-elle à propos des accords envisagés.

Le groupe nucléaire Areva avait signé début 2009 un protocole d'accord avec le groupe public indien NPCIL portant sur la construction de deux à six EPR à Jaitapur, dans l'Etat du Maharashtra (ouest de l'Inde).

Les autorités indiennes ont donné récemment leur feu vert environnemental à la construction de deux centrales et indiqué qu'un contrat cadre préliminaire sur la mise en oeuvre de ce projet d'une valeur estimée à près de sept milliards d'euros pourrait être signé lors de la visite du président français.

"Sur le nucléaire, c'est vrai que les discussions avancent bien", dit-on à l'Elysée, mais sans s'engager sur une signature proche.

FORTE CONCURRENCE POUR LE RAFALE

Les négociations sont également avancées sur la modernisation, par l'électronicien Thales, des 51 Mirage 2000 de l'armée de l'air indienne, pour un coût de l'ordre du milliard et demi d'euros.

"Est-ce que ça débouchera pendant la visite ? C'est notre espoir, mais les discussions là encore sont en cours", a déclaré la présidence française.

A plus long terme, la France espère une part des grands appels d'offres militaires lancés par New Delhi pour moderniser ses forces armées, dont la moitié des équipements sont jugés obsolètes dans un rapport publié cette année par le cabinet KPMG.

Celui-ci chiffre à 112 milliards de dollars d'ici 2016 les investissements indiens dans le secteur de la défense, le contrat en vue le plus important étant celui pour la fourniture de 126 avions de combat.

La France, qui propose le Rafale de Dassault Aviation, aura fort à faire pour l'emporter face au MIG 35 russes, au F-18 de Boeing, au F-16 de Lockheed Martin, au Gripen du suédois Saab et au Typhoon du consortium européen Eurofighter, qui regroupe le britannique BAE Systems, l'italien Finmeccanica et EADS.

Ce dernier est arrivé en tête d'une évaluation technique effectuée par l'armée de l'air indienne.

Avec Charles Edelstenne, le PDG de Dassault, le président d'EADS Louis Gallois sera au nombre des patrons qui accompagnent Nicolas Sarkozy.

Les responsables de plusieurs filiales du groupe franco-allemand - Eurocopter, EADS Astrium (satellites) et le missilier MBDA - qui convoitent également des contrats en Inde seront aussi du voyage.

Commentaires 3
à écrit le 02/12/2010 à 11:35
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c'est plaisant, d'autant plus que dans les fameux textes de la chancellerie us, si je ne me trompe, un officiel américain et un interlocuteur client d'un pays arabe ou du koweit indiquaient que le rafale était un appareil de technologie dépassée...ma...

le 02/12/2010 à 14:32
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miroboland, on verra bien ce que sera '' ce pays sous developpé " qu'est l'inde d'ici 20 ans, on va bien rigoler !

le 02/12/2010 à 20:18
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Ne soyez pas trop prétentieux, l'Inde a un potentiel intellectuel incroyable. Il est vrai qu'à ce jour on pourrait se croire encore au moyen-âge dans certains domaines (le travail des enfants, etc...). Quant à notre VRP de choc, tout ce qu'il touche ...

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