Les saisies immobilières vont coûter chères aux banques américaines

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  370  mots
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Le dossier des saisies immobilières aux Etats-Unis aura un coût élevé, selon un responsable de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Il en coûtera cher aux banques américaines de revoir leurs procédures de saisies immobilières, certaines d'entre elles étant en outre "exposées de manière significative" à des demandes de rachats de crédits immobiliers irréguliers formulées par des investisseurs, a déclaré mercredi un responsable de la Réserve fédérale américaine.

Devant une commission du Sénat, Daniel Tarullo n'a pas voulu chiffrer le coût que la résolution de ce dossier représenterait pour les banques alors qu'un comité du Congrès a récemment évalué à 52 milliards de dollars les sommes que les établissements pourraient perdre si elles étaient contraintes à racheter des crédits immobiliers vendus malgré des vices de procédure.

Les 50 Etats américains ont lancé le 13 octobre une enquête conjointe sur les pratiques du secteur du crédit immobilier, une initiative qui pourrait, selon certains spécialistes, menacer la reprise des ventes de logements.

L'enquête ouverte par les procureurs généraux des Etats porte sur les allégations selon lesquelles certaines banques auraient utilisé des documents ne respectant pas la réglementation pour saisir des logements durant la crise immobilière, l'un des effets les plus visibles de la récession de 2007-2009.

Parmi les banques faisant l'objet d'une enquête figurent les poids lourds du secteur tels que Bank of America, JPMorgan Chase ou encore Citigroup.

Le dossier des saisies immobilières irrégulières a provoqué un nouvel accès de colère du grand public vis à vis des banques, déjà pointées du doigt pour avoir continué à verser de généreux émoluments à leurs traders après avoir reçu des milliards de dollars d'aides publiques en pleine crise financière.

"(...) Il ne fait aucun doute que l'industrie (bancaire) devra faire des investissements conséquents pour améliorer le processus de fonctionnement dans le domaine (des reventes de crédits immobiliers) et les régulateurs devront s'assurer que ces améliorations sont bien effectives", a déclaré Daniel Tarullo.

Les autorités de régulation ont bon espoir de conclure leur examen de ces processus d'ici la fin de l'année, en vue de publier une analyse en janvier.