Nicolas Sarkozy annonce un G20 emploi début 2011

Par latribune.fr  |   |  469  mots
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La France assume depuis novembre et pour un an la présidence du G20, qui réunit les Etats les plus riches du monde et les principaux pays émergents, comme la Chine, l'Inde ou le Brésil.

La France organisera un G20 des ministres de l'Emploi au premier trimestre 2011, a annoncé lundi Nicolas Sarkozy à une délégation syndicale internationale. La France assume depuis novembre et pour un an la présidence du G20, qui réunit les Etats les plus riches du monde et les principaux pays émergents, comme la Chine, l'Inde ou le Brésil.

"C'était le premier contact avec le président de la République française en tant que président du G20 avec une délégation syndicale internationale, de la confédération syndicale internationale", a expliqué le secrétaire général de Force ouvrière (FO) après la réunion. Selon l'Elysée et Jean-Claude Mailly, Nicolas Sarkozy a promis que les partenaires sociaux seraient "étroitement associés" au G20 emploi.

"Le chef de l'État a rappelé sa détermination à placer la dimension sociale de la mondialisation au coeur de la présidence française du G20", lit-on dans le communiqué de l'Elysée. "Il a souhaité que le G20 se dote d'un véritable agenda social et rappelé sa volonté de mettre l'accent sur l'emploi et la formation professionnelle", ajoute la présidence française. Selon Jean-Claude Mailly, le G20 des ministres de l'Emploi portera sur une coordination en matière d'emploi et la façon de mettre ce sujet au coeur de la coordination économique.

Nicolas Sarkozy a confirmé qu'il plaiderait pour un rôle plus important de l'Organisation internationale du travail, "à l'égal du Fonds monétaire international et de l'Organisation mondiale du commerce", a précisé le dirigeant de FO. Selon le communiqué de l'Elysée, le chef de l'Etat a souligné l'importance de mieux prendre en compte les normes sociales au niveau international. Il a également rappelé que l'aide aux pays en développement serait au coeur de l'agenda du G20, en particulier à travers la recherche de financements innovants. Selon Jean-Claude Mailly, il a notamment évoqué la question d'une taxe sur les transactions financières.

C'était la première fois que les principaux dirigeants syndicaux français revenaient à l'Elysée depuis le vote, fin octobre, de la réforme des retraites, contre laquelle ils ont organisé neuf journées de manifestations et de grèves entre le 7 septembre et le 23 novembre. Outre Jean-Claude Mailly, Nicolas Sarkozy avait convié Bernard Thibault (CGT), François Chérèque (CFDT), Jacques Voisin (CFTC), Bernard Van Craynest (CGC) et Alain Olive (Unsa), avec des dirigeants de syndicats des pays du G20 et d'organisations syndicales internationales. Deux des principaux artisans de la réforme des retraites, l'ex-ministre du Travail Eric Woerth, remplacé le 14 novembre par Xavier Bertrand, et l'ex-conseiller présidentiel Raymond Soubie, nommé au Conseil économique et social, étaient absents. "Aucune question nationale n'a été abordée", a déclaré Jean-Claude Mailly.