Ian Henderson, président de JP Morgan Global Ressources, a de fortes convictions sur le marché du cuivre. Il a confirmé ce mardi matin, dans une réunion pour investisseurs à Paris, que "JP Morgan venait  d'acheter plus de la moitié des stocks de cuivre du London Metal Exchange pour 1,1 milliard de dollars". Une position dominante qui a attisé la spéculation sur le métal rouge, puisqu'elle rend l'acccès au métal physique plus difficile. Au total, la banque détient ainsi environ 122.222 tonnes de cuivre.

Depuis deux semaines, le marché s'interrogeait sur l'idendité du détenteur de ces stocks. Selon les chiffres publiés par le London Metal Exchange, un acteur détenait entre 50 et 79% des réserves de la place de marché, qui possède des entrepôts un peu partout dans le monde. Parmi les détenteurs potentiels du métal, le fonds BlackRock ainsi que ETF Securities, qui travaillent au lencement d'Exchange Traded Funds sur le cuivre, avaient été cités. Le nom de JP Morgan circulait également. C'est la première fois que la banque le reconnait.

Le gérant explique cette décision par des raisons fondamentales solides. "Nous avons rencontré il y a peu les dirigeants de Codelco, le premier producteur de cuivre au monde avec 12% du marché. Ils nous ont expliqué que leur production allait devoir être divisée par deux dans les cinq ans à venir", assure le spécialiste, qui a plus de trente-cinq ans d'expérience sur les matières premières. Avec 70 milliards de dollars d'actifs sous gestion, JPMorgan Global Ressources représente la première force de frappe au monde sur les matières premières.