La crise politique en Côte d'Ivoire prend un tour dramatique

Par latribune.fr  |   |  254  mots
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Les forces de sécurité fidèles au président Laurent Gbagbo ont tiré sur la foule qui défilait dans les rues d'Abidjan pour soutenir Alassane Ouattara. Selon un premier bilan, on compterait entre six et neuf morts.

Au moins six personnes ont été tuées jeudi à Abidjan quand les forces de sécurité fidèles au président sortant Laurent Gbagbo ont ouvert le feu sur une foule de partisans d'Alassane Ouattara, reconnu président élu par la communauté internationale, rapportent des témoins.

"J'ai vu quatre personnes tuées et de nombreux blessés. Ils ont tiré pour nous repousser quand on a essayé de descendre la rue", a déclaré un manifestant pro-Ouattara qui se dirigeait avec une foule vers le siège de la Radio-Télévision ivoirienne avec l'intention d'en prendre le contrôle.

Mais l'organisation Amnesty International a fait état d'un bilan plus lourd d'au moins neuf morts d'après les témoignages qu'elle a recueillis. Un porte-parole de l'armée interrogé par Reuters s'est refusé à faire un commentaire quant à l'ampleur de cette tuerie.

Selon le blog Secret Défense, un détachement du Commandement des opérations spéciales (COS) français est à pied d'oeuvre dans la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou, pour une intervention éventuelle en Côte d'Ivoire, où résident quelque 15.000 Français. "En cas de violences, il faudrait procéder à leur évacuation, comme cela avait été le cas en 2004. Les hommes du COS sont spécialisés dans ce genre de mission délicate. D'un saut de Transall, ils pourraient être projetés de Ouagadougou vers Abidjan. Où ils rejoindraient les 900 hommes de Licorne, qui opèrent aujourd'hui en appui des forces de l'Onuci (Nations unies)", précise Secret Défense.