Les grandes banques centrales prolongent leurs accords de "swap"

Les grandes banques centrales de la planète ont fait savoir ce mardi qu'elles prorogeaient les allocations d'urgence de dollars aux marchés monétaires jusqu'au 1er août, signe que les autorités restent préoccupées par l'instabilité financière.
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La Banque centrale européenne (BCE), la Banque du Japon (BoJ), la Banque du Canada, la Banque d'Angleterre (BoE) et la Banque nationale suisse (BNS) ont prorogé jusqu'au 1er août leurs opérations d'allocation de liquidités en dollars en partenariat avec la Réserve fédérale américaine.

Ces lignes de "swaps" ont été créées pour assurer une allocation de dollars sans accroc mais les banques les ont relativement peu utilisées depuis le début du second semestre. Les premières ont été ouvertes en décembre 2007 avec la BCE et la BNS, puis étendues à d'autres instituts d'émission. Elles avaient été mises sous le boisseau en janvier, compte tenu d'une amélioration de la situation des marchés, mais elles ont été réouvertes en mai pour apaiser les tensions sur les marchés monétaires.

Le 12 mai, la demande de dollars par le biais des "swaps" BCE/Fed représentait 9,2 milliards de dollars. Mais depuis le début juin, la demande s'est faite beaucoup plus discrète. Les neuf dernières opérations ont représenté au plus 75 millions de dollars. Les traders expliquent cette désaffection surtout par les taux élevés imposés par les banques centrales. "Le prix est très élevé mais la facilité est là et en cas de situation très tendue, on peut s'en servir comme sûreté", dit un trader monétaire européen, cité par Reuters. "Dans des circonstances normales, on ne les utilise pas mais une situation où beaucoup en auraient besoin peut très bien se présenter".

Après la chute de la banque Lehman Brothers, la demande en dollars a été très forte, provoquant une montée du billet vert et une augmentation du risque de défaut généralisé.

Par ces accords de "swap", la Fed prête, contre des devises locales, du dollar aux autres banques centrales. Celles-ci prêtent ensuite du billet vert aux banques locales, ce qui a permis à ces dernières d'avoir accès au dollar lorsque les canaux de financement habituels étaient bouchés.

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