Premier conseil 2011 de la BCE très attendu ce jeudi

La BCE tient son premier conseil de l'année. La dette de la zone euro intéresse l'Asie.
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Les sollicitations pleuvent. La Chine a ouvert le bal de 2011 en annonçant son intention d'acheter de la dette portugaise et espagnole. Le Japon a suivi mardi dernier, en se déclarant prêt à acheter le cinquième des obligations qui doivent être émises en janvier dans la zone euro dans le cadre du plan de sauvetage de l'Irlande. Et mercredi, deux responsables gouvernementaux nippons affirmaient que des achats supplémentaires étaient envisagés pour renforcer la confiance dans la zone euro.

Au coeur des discussions

Pendant ce temps, le marché bruisse d'informations selon lesquelles la capacité de prêt du fonds de sauvetage européen serait renforcée et son champ d'action étendu. Une initiative qu'applaudirait Olli Rehn, le commissaire européen chargé des affaires économiques et monétaires, qui plaidait mercredi pour ce renforcement dans les colonnes du "Financial Times".

Autant de propositions que doit aussi bénir la Banque centrale européenne, que l'on dit très active sur le marché de la dette portugaise depuis le début de la semaine et qui voit son fardeau s'alléger. Depuis le lancement le 10 mai dernier de son programme d'achat d'obligations souveraines de pays en détresse de la zone euro, très controversé au sein même de son instance dirigeante, la BCE a acquis 73,5 milliards d'euros de titres de dette des États dits périphériques, Grèce, Irlande et Portugal. Et elle n'a pas les moyens d'interrompre ce programme tant que durent les turbulences dans la zone euro.

Une fois encore, cet enjeu sera au coeur des discussions lors du premier conseil de la banque centrale de Francfort de 2011, qui se déroule ce jeudi. Nul doute qu'il sera l'élément central des questions lors de la conférence de presse de Jean-Claude Trichet. La BCE estimant qu'il n'est pas de son intérêt de donner le moindre détail sur ses achats de dette, autres que leur montant hebdomadaire, le président ne devrait pas déroger à ce qui est devenu son dogme, en indiquant que le programme se poursuit et qu'il sera ajusté en fonction des besoins. Il pourrait insister particulièrement sur la poursuite de la neutralisation des achats d'actifs afin d'éviter qu'ils ne viennent alimenter l'inflation, via une augmentation des liquidités en circulation. Car, bien que cette dérive ne soit pas - encore - un sujet de préoccupation, l'inflation a fait une incursion en décembre au dessus de la ligne rouge de la BCE, fixée à 2%, avec un progression de 2,2% en glissement annuel.

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