Nicolas Sarkozy défend l'euro à Davos

Nicolas Sarkozy a averti les spéculateurs, ce jeudi à Davos, qu'ils se brûleraient les doigts en jouant contre l'euro et s'est efforcé de convaincre les décideurs économiques mondiaux de l'urgence de s'attaquer aux désordres des changes et des marchés des matières premières.
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Le chef de l'Etat, qui intervenait pour la deuxième année consécutive au Forum économique mondial de Davos, n'a pas hésité à dramatiser les enjeux de la présidence française du G20, estimant que l'inaction risquait de déstabiliser le monde. Alors que les dirigeants européens sont toujours en quête d'une martingale pour faire cesser les attaques contre l'euro, il a assuré que "jamais" l'Allemagne et la France ne renonceraient à la monnaie unique européenne.
"Je sais qu'il y a des gens qui doutent de la pérennité de l'euro", a déclaré le président français. Mais "aussi bien (la chancelière allemande Angela) Merkel que moi-même, jamais nous ne laisserons tomber l'euro."

"Donc, à ceux qui voudraient parier contre l'euro, faites attention à votre argent (...) parce que nous sommes bien décidés à défendre l'euro de façon structurelle", a-t-il ajouté. "Les conséquences d'une disparition de l'euro pour nous seraient si cataclysmiques que nous ne pouvons même pas l'imaginer."

A quatre jours d'une intervention au sommet de l'Union africaine à Addis-Abeba, il a évoqué sur un ton tout aussi dramatique les conséquences qu'aurait un renoncement des pays les plus riches à leur promesse de consacrer 100 milliards de dollars par an au développement des plus pauvres. "Si nous n'avons pas la sagesse d'anticiper, alors vous verrez que les plus raisonnables à la tête de ces pays pauvres seront balayés et, à ce moment-là, ce sera une autre aventure pour gérer le monde", a déclaré Nicolas Sarkozy. "Ce déséquilibre extrême ne mettra en cause pas seulement la croissance, il mettra en cause l'avenir de vos sociétés", a-t-il poursuivi.

Trois risques majeurs

La France a fait de la recherche de nouveaux financements pour contourner les contraintes budgétaires des pays riches l'une des priorités de sa présidence du G20. Nicolas Sarkozy a de nouveau défendu l'idée d'une taxe sur les transactions financières mais a admis que c'était le sujet sur lequel le degré de consensus était le plus faible au sein du G20 et s'est dit prêt à discuter d'autres solutions.

Il a annoncé qu'il proposerait la formation d'un "petit groupe de pays leaders" pour mettre en place des financements innovants qui serait par la suite élargi.
Aux acteurs économiques tentés d'estimer que le gros de la crise économique et financière est passé et de reprendre leurs anciennes habitudes, il a dit que l'économie mondiale restait menacée par trois risques majeurs, correspondant à autant de priorités de la présidence française du G20.

Le premier est la question des dettes souveraines. "Il faut réduire les déficits et faire des réformes. Le monde ne peut pas continuer à aligner une addition de dettes abyssales sans se préoccuper des déséquilibres que cela engendre", a-t-il déclaré.

Les déséquilibres monétaires et financiers constituent le deuxième risque, a poursuivi le président français, qui a de nouveau plaidé pour un renforcement du rôle de régulateur et de gestionnaire de crise du Fonds monétaire international.

Il a aussi mis en garde contre "les risques pour l'inflation et la croissance de l'explosion des prix des matières premières" et de leur "volatilité extrême", contre lesquelles la France prône plus de transparence et de régulation des marchés.

Nicolas Sarkozy a invité son auditoire à s'abstenir de "toute réaction idéologique" et souligné qu'il ne voulait pas lui-même passer pour un "obsédé" d'une régulation qui a longtemps fait figure d'épouvantail dans le monde financier. "Etant français, je suis un peu suspect", a-t-il dit. "Moi je ne vous fais pas de procès d'intention, qu'on ne nous en fasse pas non plus. On sera sage, on sera raisonnable, mais ne vous trompez pas, on sera déterminé !"

Commentaires 20
à écrit le 29/01/2011 à 8:14
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Pauvre PRESIDENT il s'agitte encore avec ses petits bras in continu à brasser du vent comment peut il être crédible aupres du G20 quand le monde peu voir aujourd'hui la situation de notre pays il devient urgent que 2012 arrive pour que nous repart...

le 29/01/2011 à 12:37
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Quand on commence à remettre tout ce système pourri en cause La Tribune se fâche et censure. Je disais donc à skipaco que son commentaire était valable mais ce pose la question: Remplacer Sarkozy par qui ! Donc ne serait-il pas possible d'imaginer da...

à écrit le 28/01/2011 à 17:09
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En ayant lu tous les commentaires que La Tribune a eu la courtoisie de publier; je constate que l'on n'aurait jamais dû avoir ce personnage comme président. Personnellement, en 2006 j'avais, avec l'aide de médias étrangers fait un genre d'études des ...

à écrit le 28/01/2011 à 13:32
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C'est évident il défend l'euro pour garder l'UE à laquelle elle fournit plusieurs poste pour ces politiciens qui trouvent pas leur place et aussi Nicolas souhaite être le président de l'UE. Tant pis pour nous des contribuables qui paient leurs factur...

à écrit le 28/01/2011 à 4:49
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Notre Président toujours aussi déterminé dans ses discours l'est beaucoup moins dans ses actions. M.Sarkozy n' aqu'une idéee en tête depuis 2007 l'élection de 2012. Je pense qu'il aun mérite faire sourire ses interlocuteurs surtout s'il est accompag...

à écrit le 27/01/2011 à 20:09
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Quoi de surprenant, ce petit dirigeant est bien obligé à prononcer des telles paroles mais qui au fond n'apportent rien et ne changent rien au fait que les endettements des PIIGS ne seront pas résolus par l'UE puisque ces pays n'arrivent pas à augm...

à écrit le 27/01/2011 à 19:40
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La masturbation intellectuelle à la française concernant son "grand-petit-homme" continue. Il faut le mettre en position de renouveler son mandat en 2012. Aujourd'hui, à Davos, on a beaucoup parlé business avec les russes et les chinois et les médias...

le 27/01/2011 à 23:17
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Vérifications faites, les médias suisses ont laissé parler Mr Medvedev et consacré environ 30 secondes pour le "sauveur du monde". Cliquez tsr.ch ou ltg.ch pour avoir la confirmation de ce que je dis. JCM

à écrit le 27/01/2011 à 19:01
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Quelle est sa crédibilité? Pas grand chose; c'est l'Allemagne qui a les cartes en mains et le moment venu elle ne fera pas de cadeaux. Comme disent les américains Sarkozy est un roi nu. Il est assez pathétique finalement, presque pitoyable..

à écrit le 27/01/2011 à 18:46
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Sarko est arrivé hé hé, sans se presser, le beau Sarko, le grand Sarko !!! heu la je me suis trompé. Quand est ce qu'on le licencie??????

à écrit le 27/01/2011 à 18:04
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La Bible dit: "Au temps fixé il [le roi du Nord = la Russie] retournera." (Daniel 11:29a). Cela signifie aussi la désintégration de l'Union européenne et l'OTAN. Peu de temps après, sera la guerre nucléaire (Nombres 24:23,24; Daniel 11:29b,30a; Matt...

à écrit le 27/01/2011 à 18:01
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jamais,c'est vraiment n'importe quoi car en 2012/2013,Mr SARKOSY et madame MERKEL ne seront peut etre plus la et quand à donner 100 milliards de dollars par an aux pays pauvres,je me demande ou vas t-on les trouver car les usa,la france,le japon et m...

à écrit le 27/01/2011 à 17:07
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Bonjour, il a assuré : [i] que "jamais" l'Allemagne et la France ne renonceraient à la monnaie unique européenne.[/i] Il peut peut-être parler au nom de l'UMP, mais peut-être pas pour toute de la France, bien je souhaite pas etelle galère pour la F...

à écrit le 27/01/2011 à 16:54
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Chaque fois qu'il rugit notre président , les faits se dirigent dans le sens inverse mais peut être un euro attaqué et dévalué arrange les affaires de la France!

à écrit le 27/01/2011 à 16:50
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Qui écoute encore Nicolas Sarkosy, que ce soit au niveau interne ou international: peut-être les gens polis?

le 27/01/2011 à 18:18
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Je me pose la même question...

à écrit le 27/01/2011 à 16:20
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l'euro est en danger à cause des gouvernements comme le notre qui ont endette les pays.en ce moment ils onts beaucoup d'idées pour trouver de nouvelles taxes mais aucune pour faire des économies alors,arretons les discours et montrons l'exemple !!!!...

à écrit le 27/01/2011 à 15:26
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Pour l'Euro, c'est à Beriln que tout se décide ! La France pourra parler le jour où elle n'aura plus de dettes. Pas demain la veille.

le 27/01/2011 à 16:37
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Exact, Gilles. Sarkho peut jouer son petit De Gaulle tant qu'il veut, la sauvegarde de l'Euro dependra de la chanceliere Allemande ou de son successeur.

le 27/01/2011 à 19:28
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Raison de plus, en effet, pour brader tous les biens tangibles du pays à des sociétés privées. Nos anciens impôts et la lutte de ceux qui pensent à leur pays rapporteront à d'autres qu'à leurs enfants.

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