Sarkozy et Merkel cherchent à séduire les Polonais

A l'occasion d'un sommet à Varsovie entre les trois pays, la chancelière allemande et le président français ont dit tout le bien qu'ils pensaient d'une intégration de la Pologne dans la zone euro.
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L'Allemagne et La France ont exprimé lundi leur soutien à une adhésion de la Pologne à leur projet de "pacte de compétitivité" européen, en prélude à l'entrée éventuelle de Varsovie dans la zone euro.

Réunis en sommet dans le cadre du Triangle de Weimar, Paris et Berlin ont également encouragé Varsovie à poursuivre dans la voie d'un rapprochement avec la Russie. "Nous souhaitons que la Pologne y participe parce que la Pologne est un pays de réformes", a dit la chancelière allemande Angela Merkel à propos du pacte de compétitivité proposé vendredi dernier par l'Allemagne et la France à leurs partenaires de la zone euro.

"Comme l'Allemagne, la France souhaite que la Pologne intègre l'euro dans les meilleurs délais et adhère au pacte de compétitivité et de convergence", a renchéri Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse commune avec Angela Merkel et le président polonais, Bronislaw Komorowski.

Il s'agissait du premier sommet depuis fin 2006 du Triangle de Weimar, un forum créé en 1991 pour faciliter l'intégration de la Pologne dans l'Europe et qui est devenu, depuis, le cadre privilégié de la concertation entre Paris, Berlin et Varsovie.

La pologne peu encline à adhérer au pacte de stabilité

Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont cherché à éluder ce lundi les critiques de plusieurs pays européens - y compris la Pologne - sur l'initiative franco-allemande présentée vendredi lors du sommet de Bruxelles. La chancelière a préféré mettre l'accent sur les réformes menées par le gouvernement polonais, notamment un projet de législation encadrant les déficits, qui vont dans le sens du pacte proposé à Bruxelles.

De même, elle s'est contentée de dire qu'elle attendait les propositions de la Commission européenne sur les perspectives financières de l'UE alors qu'on l'interrogeait sur l'insistance de Varsovie pour que les fonds structurels d'aide au développement des régions les plus pauvres ne soient pas diminués.

Sur la même question, Nicolas Sarkozy a indiqué que tous les pays européens étaient confrontés à la nécessité de réduire leurs déficits et que l'Union européenne "ne peut pas agir de façon totalement différente des budgets nationaux".

Le président français et la chancelière allemande ont salué les efforts de rapprochement avec la Russie menés par la Pologne, même si ceux-ci ont souffert des conclusions de l'enquête russe sur l'accident d'avion qui a coûté la vie en avril dernier au président polonais Lech Kaczinsky, accueillies par un tollé à Varsovie.

Commentaires 5
à écrit le 08/02/2011 à 7:11
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La pologne fait partie et a construit l' Europe. Son histoire, sa culture, son marché sont européens. Ils sont devenus atlantistes car seuls les USA les ont soutenus pendant 50 ans de joug soviétique. On comprend leur méfiance. A nous de leur montr...

le 08/02/2011 à 8:06
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A europe/US - Que la Pologne trouve sa voie ailleurs que dans la zone euro.

à écrit le 07/02/2011 à 16:34
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Je pense que jamais depuis la création de L'UE la France et l'Allemagne n'ont eu des chefs de gouvernement aussi médiocres qu'actuellement!

à écrit le 07/02/2011 à 16:19
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Le couple franco-allemend aura du mal à séduire un pays qui n'applique pas la préfèrence communataire !

à écrit le 07/02/2011 à 16:13
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La zone euro actuelle, c'est l'Europe! Elle doit être fermée à tout autre candidat, notamment la Pologne. Ouvrir la zone euro, c'est à nouveau entrer dans une Europe ingouvernable, ouverte à tous en fonction de ses propres intérêts, sans souci des i...

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