Cette "boulette" fait le tour de la Toile. Il s'agit de l'allucotion de S.M. Krishna, le ministre indien des Affaires étrangères devant le conseil de sécurité de l'ONU le 11 février dernier. Sauf que le discours lu s'avère ne pas être le sien... mais celui de Luis Almado son homologue portugais, énoncé juste avant. Si l'accent anglais des deux hommes diffère, le contenu est identique...

La vidéo ci -dessous, de 2h55, reprend l'intégralité de cette réunion de l'ONU. Au bout de 1h:00mn:08 sec, on peut y voir Luis Almado faire son dicours pendant huit minutes. Lui succède S.M Krishna (1:08:11).  Pendant 3 minutes 30, il lit, imperturbable, les feuilles qu'il a sous le nez...  jusqu'à ce ce que l'ambassadeur indien à l'ONU, Hardeep Singh Puri, intervienne (01:11:42) et lui change les feuilles qu'il a entre les mains.

Or, le chef de la diplomatie s'exprimait pour la première fois devant le Conseil de sécurité. Il a tenté de minimiser son erreur en expliquant: "Il y avait tant de papiers devant moi que par erreur j'ai pris le mauvais discours." "Il n' y a rien de grave" a t-il lancé face aux appels à la démission de l'opposition nationaliste du BJP.

Sa gaffe est d'autant regrettable que cela ne plaide pas franchement en faveur de l'Inde au moment où elle brigue un siège permanent au Conseil de Sécurité. Statut qu'ont depuis 1945 les cinq mêmes puissances: la Grande-Bretagne, la Chine, la France, la Russie et les Etats-Unis. Evoquée depuis des années, cette question de l'élargissement du Conseil de sécurité n'est notamment pas du goût de Pékin, dont les relations avec Delhi n'ont pas la réputation d'être cordiales. 

Retrouvez le lien de la vidéo sur le site des Nations Unis : https://www.unmultimedia.org/tv/webcast/2011/02/security-council-meeting-the-interdependence-between-security-and-development-part-1.html