Menaces de guerre civile en Libye

Un des fils de Mouammar Kadhafi promet des réformes. Il demande au peuple de choisir entre la création d'une nouvelle Libye ou d'entrer en "guerre civile". De leur côté, l'Union européenne et les Etats-Unis se disent préoccupés par les violences. Washington a déclaré réfléchir à des "mesures appropriées".
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L'Union européenne et les Etats-Unis ont fait part dimanche de leur préoccupation face à des informations crédibles faisant état de centaines de morts et de blessés en Libye. De son côté, un des fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a promis dimanche de mettre en oeuvre un programme de réformes après une vague de manifestations contre le régime de son père sans précédent.

Ce dernier, s'est exprimé à la télévision libyenne. Saif al Islam Kadhafi s'en est également pris aux responsables des violences qui ont fait au moins 233 morts ces quatre derniers jours selon Human Rights Watch. Il a déclaré que les manifestations contre le régime de son père, qui se concentrent dans l'est du pays, menacent de faire plonger le pays dans la guerre civile et de diviser la Libye en plusieurs petits Etats.

Saif al Islam a reconnu que la police et l'armée avaient commis des erreurs dans la gestion du mouvement de contestation tout en estimant que les bilans faisant état de centaines de personnes tuées depuis quatre jours étaient exagérés. Le parlement libyen, le congrès général du Peuple, se réunira lundi pour discuter d'un programme de réforme "clair" et le gouvernement va annoncer des hausses des salaires, a-t-il ajouté.

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 40 ans, se battra néanmoins "jusqu'au bout" contre les manifestations qui menacent son régime, a prévenu dimanche l'un de ses fils à la télévision libyenne. Saif al Islam Kadhafi a également indiqué que l'armée ferait respecter l'ordre à n'importe quel prix après les violences qui ont fait au moins 233 morts ces quatre derniers jours, selon l'ONG HRW.

Les familles américaines de diplomates encouragées à quitter la Libye

Les Etats-Unis examinent toutes "les mesures appropriées" pour répondre à la répression violente des manifestations en Libye. Ils analysent l'allocution télévisée du fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a rapporté dimanche un haut responsable américain.

"Le président Barack Obama est tenu régulièrement informé des développements de la situation en Libye et son administration va demander des éclaircissements à des hauts responsables libyens", a indiqué ce responsable. Dans la nuit de dimanche à lundi, Saif al Islam Kadhafi a prévenu que son père allait se battre jusqu'au bout contre les tentatives de renversement de son régime.

Les Etats-Unis ont et exhorté le gouvernement du pays à autoriser les manifestations pacifiques. Des manifestants inspirés par les soulèvements populaires de Tunisie et d'Egypte réclament la fin du régime de Mouammar Kadhafi, au pouvoir depuis 41 ans, mais les forces fidèles au dirigeant libyen ont riposté par une violente répression.

"Les Etats-Unis sont gravement préoccupés par des informations et des images inquiétantes en provenance de Libye", a déclaré P.J. Crowley, porte-parole du département d'Etat. "Nous avons exprimé à des responsables libyens (...) nos vives objections face à l'usage meurtrier de la force contre des manifestants pacifiques."

Le département d'Etat a indiqué que les familles de diplomates en poste à l'ambassade des Etats-Unis étaient encouragées à quitter la Libye, et que les ressortissants américains étaient exhortés à différer tout voyage non indispensable vers ce pays.

Les principaux pays européens condamnent l'usage de la force

De leur côté, les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept étaient réunis dimanche soir à Bruxelles, à l'initiative de la Haute représentante pour les Affaires étrangères ont fait le point sur la situation dans l'ensemble du monde arabe à la veille d'une visite de Catherine Ashton en Egypte. Cette dernière a déclaré : "je suis réellement préoccupée par ce qui se passe en Libye en ce moment. Nous appelons à la retenue (...) Il est très, très important que la violence s'arrête et que commence le dialogue".

La plupart des pays européens, dont la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Espagne, ont condamné l'usage de la force de la part des forces de sécurité libyennes et cherchaient dimanche soir à se mettre d'accord sur une déclaration commune en ce sens.

Plus tôt dans la journée, la présidence hongroise de l'UE a annoncé que la Libye avait fait savoir à l'Union qu'elle suspendrait sa coopération en matière de lutte contre l'immigration vers l'Europe si les Vingt-Sept continuaient à encourager les mouvements de contestation en cours.

Commentaires 4
à écrit le 24/02/2011 à 9:45
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hmar ,hmar; hmare

à écrit le 21/02/2011 à 10:51
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Kadhafi n'a pas le choix: il doit vaincre ou mourir. Et sa famille avec lui. Où irait-il en cas de perte du pouvoir? En URSS? Les seuls possibilités sont la Corée du Nord, Cuba ou le Vénézuéla. Encore faut-il y arriver sans escale... S'il s'enfuit ve...

à écrit le 21/02/2011 à 10:30
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la révolution mondiale est en marche, cela va se propager comme une trainée de poudre. Profitez Français, allez au sport d'hiver, déplacez vous en vacances, prenez votre voiture car l'essence va bientôt manquer et vous savez ce qui se passe quand l'e...

le 22/02/2011 à 8:51
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Il manque plus que quelques versets de l'apocalypse selon St Jean .. non sérieusement il y a quand même une chance que quelque chose de trés positif sorte de tout ça il faut raison garder et pas tout mélanger

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