Trou d'air pour la consommation américaine

La consommation des ménages outre-Atlantique a nettement ralenti en janvier, ne progressant que de 0,2%, malgré une forte hausse (1%) des revenus des Américains.
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La consommation des ménages a progressé moins que prévu en janvier, ces derniers ayant profité du bond le plus marqué de leur revenus en plus de dix-huit mois pour reconstituer leur épargne. Selon le département du Commerce, les dépenses ont augmenté de 0,2% après avoir progressé de 0,5% en décembre. Il s'agit toutefois du septième mois consécutif de hausse de la consommation des ménages.

Les économistes s'attendaient à ce que les dépenses, qui soutiennent pour environ 70% de l'activité économique américaine, progressent de 0,4% en janvier. Les dépenses de consommation ont été soutenues par une hausse de 1% des revenus, alors que les analystes attendaient une progression de 0,4%. Mais ce bond des revenus, le plus marqué depuis mai 2009, a surtout profité à l'épargne, qui a atteint 677,1 milliards, un plus haut depuis août, contre 620,9 milliards en décembre.

Le taux d'épargne est ainsi remonté à 5,8% contre 5,4% en décembre.

Ces chiffres montrent également que la hausse des prix, hors alimentation et énergie, reste contenue, avec un indice de base PCE qui a progressé de 0,1% après être reste inchangé en décembre.

Par ailleurs, la croissance de l'activité économique s'est accélérée contre toute attente en février dans la région de Chicago, selon l'indice régional des directeurs d'achats (PMI) publié ce lundi. L'indice ressort à 71,2 en février, au plus haut depuis juillet 1988, contre 68,8 en janvier. Les analystes anticipaient en moyenne un ralentissement de la croissance à 67,7.

La composante des commandes nouvelles ressort à 75,9, au plus haut depuis décembre 1983, contre 75,7 en janvier et celle de l'emploi s'établit à 59,8 contre 64,1 le mois précédent.

Enfin, les promesses de ventes de logements ont reculé plus qu'attendu aux Etats-Unis en janvier pour atteindre leur rythme le moins soutenu en trois mois, selon les données publiées lundi par l'Association nationale des promoteurs immobiliers. D'un mois sur l'autre, cette baisse s'établit à 2,8%, alors que les analystes tablaient sur un recul de 2,2% après une hausse de 3,2% (révisé de 2%) en décembre. Sur un an, l'indice de janvier ressort à 88,9, contre 91,5 en décembre.

De leur côté, les ventes de logements neufs ont reculé de 12,6% en janvier pour atteindre 284.000 unités en données corrigées des variations saisonnières (CVS) après 325.000 en décembre (chiffre révisé de 329.000). Les économistes attendaient 310.000 unités en janvier. Quelque 188.000 logements étaient à vendre en janvier, leur plus bas niveau depuis décembre 1967. Le prix médian de vente s'est établi à 230.000 dollars. Sur un an, le prix de vente est en hausse de 5,7%.

Commentaires 2
à écrit le 01/03/2011 à 13:53
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1 % est un important gain pour les salaires aux USA alors que le taux d inflation officiel est de 2 % ...? On sait que le veritable taux d inflation incluant l énergie et le panier alimentaire est de 4 %. C est vrai qu on peut faire dire aux statis...

à écrit le 01/03/2011 à 12:55
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Vous voulez rire les augmentations de salaires ne sont pas le lot de tout le monde et de plus si c'est 1% cela ne compense pas l'inflation .Faites donc un article sur ce qui a été voté dans l'etat du Wisconsin pour réduire les dépenses ....casse des...

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