L'OCDE voit sa facture pétrolière s'alourdir

Selon l'AIE, le baril de pétrole à 100 dollars devrait coûter 900 milliards de dollars aux pays de l'OCDE.
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Le coût des importations de pétrole par les pays de l'OCDE devrait bondir à 900 milliards de dollars en 2011, si le prix moyen du baril ressortait à 100 dollars cette année. Cette estimation de l'Agence Internationale de l'Energie représente une perte de PIB potentielle de 0,5 %, qui pourrait conduire les gouvernements à revoir leurs prévisions.

Début janvier, l'AIE estimait que le "fardeau" du pétrole représenterait 790 milliards de dollars dans l'OCDE. Les experts relèvent tous leurs prévisions de prix pour l'hydrocarbure, qui a frolé les 120 dollars par baril la semaine dernière, et reste à des niveaux très élevés surtout pour le brent européen, le pétrole de la mer du Nord qui représente une qualité proche des huiles extraites en Afrique du Nord.

Le pétrole est reparti à la hausse mardi, le baril de WT grimant de 1,9 % à 98,85 dollars, alors qu'en Europe le brent cotait 114,25 dollars par baril. 

A l'origine de ce rebond, la situation en Libye, qui ressemble de plus en plus à une guerre civile. Une situation qui pourrait fortement peser sur l'exploitation du pétrole, et les exportations qui représentent 1,4 millions de barils par jour, soit 1,7 % de la production mondiale. En effet, en cas d'interruption de la production d'un champ de pétrole, la pression baisse, et il est très difficile de retrouver par la suite des niveaux de production équivalent.

Selon des statistiques publiés par Reuters, les exportations de pétrole des pays de l'OPEP ont fléchi sur le mois de février, passant de 29,63 à 29,43 millions de barils. Des chiffres qui reflètent une réalité contrastée: la production libyenne a probablement fortement chuté sur la seconde partie du mois, alors que la production saoudienne se redressait sur la fin. Le royaume d'Arabie Saoudite a affirmé qu'il compensait les pertes de production des autres pays de l'OPEP, sans que les quotas officiels de production ne bougent. Un paradoxe que l'Iran a d'ailleurs souligné, estimant que les relèvements de production sauvages ne devaient pas être envisagés.

Mais le cours des supertankers transportant du pétrole à partir de l'Arabie Saoudite a fortement rebondi ces derniers jours, attestant d'une activité accrue dans le transport de brut de la région.

 

Commentaire 1
à écrit le 05/03/2011 à 11:49
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Vu avec un peu de recul le marché est bien loin de s'adapter aux problèmes actuels et futurs !On dit que le marché est aveugle:la preuve est là...Car il est évident que pour trouver une stabilité des prix de l'énergie il faut augmenter l'offre quand ...

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