600.000 voitures perdues dans le monde à cause de Fukushima

600.000 véhicules, c'est l'estimation de la perte de production des constructeurs mondiaux au 31 mars, à la suite du tremblement de terre au Japon.
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Les constructeurs mondiaux pourraient avoir perdu au total 600.000 véhicules au 31 mars. Les effets du tremblement de terre au Japon sont en effet de plus en plus dévastateurs pour l'industrie. Nissan a annoncé ce mardi que le retour à la pleine production de ses usines au Japon prendrait « un certain temps ». Doux euphémisme. Le partenaire de Renault ne l'espère guère avant la mi-avril au moins. Honda a, pour sa part, décidé de proroger la fermeture de ses sites de Sayama et Suzuka jusqu'au 3 avril. Il devait initialement les rouvrir dimanche 27 mars. Et encore, le constructeur se garde bien d'affirmer qu'il redémarrera sa production ensuite... Il souligne notamment qu'un certain nombre de fournisseurs « doivent encore relever le défi d'une reprise de leurs fabrications ».

Toyota Motor, qui avait annoncé en fin de semaine dernière la reprise, lundi 28 mars, de la production de ses modèles hybrides Toyota Prius et Lexus CT 200h, va finalement la suspendre de nouveau ce mercredi. Le groupe estime avoir déjà perdu l'équivalent de 140.000 véhicules. Mitsubishi, qui avait repris le travail lundi et mardi, va de nouveau l'arrêter ce mercredi dans l'une de ses trois usines. Au total, le manque à produire pour l'ensemble de l'industrie automobile japonaise serait de plus de 400.000 unités à ce stade.

La production à l'étranger des constructeurs nippons est aussi perturbée. Honda a reconnu que la production nord-américaine subissait des interruptions depuis le 25 mars en raison d'une pénurie de pièces en provenance de l'archipel. Le site Nissan de Xiangfan en Chine réduit sa production des deux tiers selon l'agence Xinhua News Agency.

« Difficultés fin avril »

Les constructeurs nippons ne sont pas les seuls touchés. Carlos Ghosn, PDG de Renault et Nissan, a affirmé récemment que 40 fournisseurs étaient toujours en difficulté au Japon. « Il pourrait y avoir des difficultés potentielles à partir de fin avril, donc dans quelques semaines », expliquait en début de semaine Éric Besson, ministre français de l'Industrie, qui ne se référait pas qu'à l'automobile d'ailleurs. PSA a indiqué, dès la semaine dernière, qu'il devait réduire son activité de production, de 50 % à 60 % sur certains sites comme Aulnay ou Poissy en région parisienne, par manque d'un composant électronique pour les moteurs diesels provenant d'une usine japonaise d'Hitachi. Près de 5.000 salariés sont touchés, d'après la CGT. Ford va fermer son usine belge de Genk pendant une semaine à partir du 4 avril, pour éviter une rupture d'approvisionnement. GM est également frappé.

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