L'OCDE s'inquiète de l'inflation dans les pays du G7

Les banquiers centraux doivent concentrer leurs efforts sur la maîtrise de l'inflation alors que la reprise économique commence à s'installer durablement, a souligné ce mardi l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
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Dans ses prévisions intérimaires pour les économies du G7, l'OCDE anticipe une croissance moyenne de 3,2% au cours des trois premiers mois de l'année sur une base annualisée. Pour le deuxième trimestre, elle table sur 2,9%. Ces estimations excluent le Japon, dont l'économie va ressentir les effets des conséquences du séisme. Aux troisième et quatrième trimestres, la croissance était ressortie à 2,3% et 2,1% respectivement.

Ces prévisions sont globalement meilleures que celles qu'avait établies l'OCDE en novembre, mais la comparaison est affectée par un changement de méthodologie.

L'OCDE estime que si la reprise commence à prendre son autonomie, les banques centrales de certains de ses membres sont sous la menace d'un "désancrage" de l'inflation. "Nous percevons des anticipations inflationnistes qui se faufilent un peu partout. Je dirais en Europe, aux Etats-Unis et au Royaume Uni", a commenté Pier Carlo Padoan, chef économiste de l'OCDE. "Les banques centrales devraient contenir les anticipations inflationnistes", a-t-il poursuivi.

La Banque centrale européenne (BCE) va relever ses taux d'intérêt jeudi, estiment les marchés, ce qui fera d'elle la première des grandes institutions monétaires à rehausser le loyer de l'argent. En février, l'inflation dans la zone euro est ressortie à 2,6%, davantage que l'objectif de la BCE, qui souhaite une inflation légèrement inférieure à 2,0%.

Exceptionnellement, l'OCDE a décidé ne pas inclure le Japon dans ses prévisions pour le G7 en raison des incertitudes qui planent sur les perspectives économiques de l'archipel, durement touché par un séisme, un tsunami et une crise nucléaire. Selon son estimation, le produit intérieur brut (PIB) japonais devrait perdre entre 0,2 et 0,6 point de pourcentage de janvier à mars et entre 0,5 et 1,4 point au trimestre suivant.

L'OCDE a enfin estimé que les trois principales économies européennes, Allemagne, France et Italie, devraient bénéficier d'une accélération rapide de la croissance, de 3% au premier trimestre en rythme annualisé et de 2,2% au deuxième trimestre.

Commentaires 2
à écrit le 05/04/2011 à 21:13
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Avec la crise de 2007-2008 et après, les banques centrales ont pris des mesures "d'urgence" : taux à un niveau historiquement bas, injections de liquidités illimitées dans le système bancire pour le sauver de la faillite malgré les erreurs monumental...

le 06/04/2011 à 6:49
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En fait, l'inflation arrangerait pas mal les Etats hyperendettés occidentaux dont la France qui permettrait de réduire d'autant la dette. L'inflation prochaine qui sera très forte, probablement à 2 chiffres est une aubaine et une planche de salut nat...

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