Zapatero sur Internet à quelques semaines des élections locales

Le chef du gouvernement espagnol a expliqué sa politique économique sur YouTube.
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Quatrième chef de gouvernement à se prêter au jeu après Barak Obama, Benjamin Netanyahu et David Cameron, José Luis Rodríguez Zapatero a participé au programme YouTube World View. Il a ainsi répondu à une quinzaine de questions d'internautes, pour la plupart, espagnols.

 

Comme il fallait s'y attendre, l'économie était au coeur de leurs préoccupations alors que le taux de chômage est de plus de 20% et la récupération est plus lente qu'ailleurs.

 

Le chef du gouvernement espagnol en a profité pour faire une mise au point sur la politique de rigueur mise en place depuis 2010. Cette opération de communication a lieu à quelques semaines des élections locales du 22 mai prochain, pour lesquelles les pronostics sont défavorables au Parti socialiste (PSOE).

 

Zapatero a ainsi rappelé que la réforme qui fait passer l'âge des retraites de 65 à 67 ans était une nécessité et que la baisse de 5% des salaires des travailleurs de la fonction publique, une décision "difficile", avait aussi concerné les membres du gouvernement, et les membres du parlement dont la rémunération a baissé de 15%. Pour justifier l'aide financière aux banques, le chef de l'exécutif a répété que les sommes accordées ne l'ont pas été "à fonds perdus", puisqu'il s'agit de prêts, et que l'Etat a même ainsi gagné 3 milliards d'euros, en commissions et autres intérêts.

José Luis Rodríguez Zapatero a par ailleurs précisé que son gouvernement "celui qui a le plus augmenté les pensions minimum de la démocratie", après avoir insisté sur le fait que les retraites les plus basses n'ont pas été gelées en 2011 contrairement aux plus élevées. Il reprend ainsi la rhétorique du PSOE des dernières semaines, qui rappelle les réussites sociales de l'ère Zapatero. Le but est que le gouvernement ne demeure pas dans l'esprit des Espagnols comme celui qui a appliqué une des plus strictes politiques de rigueur des trente dernières années. "Etre rigoureux en termes de dépenses" est pourtant un "devoir" pour les membres de l'Union européenne, selon Zapatero.

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