La BCE passe son tour, mais plus forcément pour longtemps

Comme attendu, l'institution a maintenu son taux directeur inchangé à 1,25%. Le marché attend maintenant le discours de Jean-Claude Trichet pour avoir idée du calendrier de la prochaine hausse des taux, qui pourrait intervenir dès le 7 juillet.
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La Banque centrale européenne a maintenu inchangé son taux directeur à 1,25% à l'issue de sa réunion mensuelle, aujourd'hui. Mais là n'était pas le suspens. C'est la conférence de presse, prévue à 14h30, qui donnera le ton. Les intervenants sur les marchés s'attendent à ce que Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, affirme à nouveau son engagement à éviter une envolée des anticipations d'inflation en zone euro. Au mois de mai, l'indice des prix à la consommation était ressorti à 2,7%, après 2,8% en avril. D'autant que les prévisionnistes de l'institution ont probablement regonflé leur scénario de croissance et d'inflation.

Plus spécifiquement, les marchés surveilleront si, comme par le passé, Jean-Claude Trichet soulignera « sa forte vigilance » à l'occasion de son discours introductif. Si c'est effectivement le cas, la traduction immédiate sera l'attente d'une deuxième hausse des taux, après celle décidée en avril dernier, à l'occasion de la prochaine réunion du conseil, programmée le 7 juillet prochain.

En attendant, l'euro évoluait jeudi matin autour de 1,46 dollar après s'être hissé au seuil de 1,47 (à 1,4690) sous l'influence des positions divergentes de la BCE et de la réserve fédérale américaine.
 

Commentaires 5
à écrit le 11/06/2011 à 2:30
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Des opinions toutes non sans fondement bien que contradictoires! Ce qui prouve que une union fiscale est indispensable a toute union monétaire. Un "Länderfinanzausgleich" comme en Allemagne ou inter-state-fiscal-adjustement permettrait un développem...

à écrit le 09/06/2011 à 16:47
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La politique de taux bas des banques centrales, destinée avant tout à aider les banques à se refaire après leurs erreurs désastreuses de la crise des subprimes, est extrèmement dangereuse. Les taux très bas des années 2004-2007 ont alimenté une bulle...

le 09/06/2011 à 19:46
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La balance commerciale de la france a atteint un plus haut historique absolu le mois dernier, les finances publiques de la majorité des états de la zone euro ne respecte pas les conditions du traité de Maastricht (moins de 60% de dette/PIB, moins de ...

à écrit le 09/06/2011 à 13:57
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La BCE n'a rien prévu : ni la crise financière qu'elle a attisée avec ses taux très bas, ni la faillite virtuelle des Pigs, que ces taux ridicules n'ont pas évitée. La BCE persiste à soutenir l'économie sur la base de taux inférieurs à l'inflation, a...

à écrit le 09/06/2011 à 13:10
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Une hausse des taux de la BCE serait une faute économique. Les pays d'Europe du Sud sont déjà étranglés parla dette et un Euro trop fort. Ils sont proches de la récession et un relèvement des taux serait fatal à leur économie. Et puis la hausse des t...

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