Le prochain G20 sera précédé d'un B20

A la demande de Paris, la présidente du Medef va, en prélude au sommet réunissant les vingt chefs d'Etat et de gouvernement les plus puissants de la planète, inviter ses homologues à dialoguer du 1er au 3 novembre à Cannes.
Laurence Parisot lors du B8 organisé à Paris le 8 avril 2011. Copyright Reuters

Après l'e-G8 et le B8, voici le B20. L'idée a été soufflée par l'Elysée à Laurence Parisot qui l'a trouvée judicieuse. "Aujourd'hui, les enjeux sont tellement complexes sur le plan économique et financier que les décisions ne peuvent se prendre exclusivement entre chefs d'Etat", a-t-elle expliqué ce mardi lors d'une conférence de presse où elle détaillait ce que sera ce B20 programmé du 1er au 3 novembre fixé à Cannes. Un rendez-vous qui doit réunir les représentants des organisations patronales des vingt Etats les plus puissants de la planète.

Pour la présidente du Medef, il est en effet bon que "les acteurs du secteur privé" puissent également "exprimer leur opinion, leur diagnostic et leur recommandation". Laurence Parisot a affirmé qu'elle souhaitait organiser "une rencontre de haut niveau entre les représentants du B20, dont la communauté d'affaires internationale, et une représentation syndicale internationale". "Ce serait, assure-t-elle, une première". 

Son objectif : signer "une déclaration commune sur la responsabilité sociale internationale des entreprises". Mais, Laurence Parisot le reconnaît , ce sera "très difficile à atteindre (...) car il s'agit de mettre d'accord à la fois les représentants du secteur privé américain, japonais, européen, mais aussi des pays émergents et déjà très puissants économiquement comme l'Inde ou la Chine".

Selon elle, il y a d'ores et déjà "unanimité" entre les organisations patronales du B20 "pour dire que la création d'emplois dans les années à venir, dans tous nos pays, passera par les TPE et les PME".

Le Medef va en tout cas continuer à travailler en amont avec ses homologues sur onze thématiques, dont la plupart sont liés à l'ordre du jour officiel du G20: coordination des politiques économiques, régulation financière, réforme du système monétaire international, accès aux matières premières, développement, emploi, lutte contre la corruption, commerce, innovation, gouvernance mondiale et énergie.

Deux réunions de travail en juillet

Pour l'heure, les experts des différentes organisations patronales, qui ont finalisé récemment des synthèses sur ces différentes thématiques, " sont en train de se constituer des groupes de travail associant à la fois les fédérations professionnelles et des chefs d'entreprises, d'entreprises emblématiques sur les différentes problématiques évoquées", a précisé Laurence Parisot. Le but étant  "d'aboutir à des premiers jets de recommandations qui feront ensuite l'objet d'échanges en juillet à l'occasion de deux réunions, l'une qui se tiendra début juillet avec les sherpas des chefs d'Etat à Paris et l'autre qui se tiendra fin juillet avec les ministres de l'Economie et des Finances des pays du G20.

Dans la préparation du B20,  deux pôles seront constitués au sein du Medef  : un pôle économique, animé par Frédéric Sanchez, président de la Commission Commerce International, et un pôle social, confié à Bernard Spitz,  membre du Bureau du Medef et par ailleurs président de la Fédération des sociétés d'assurances.

Commentaires 5
à écrit le 19/06/2011 à 14:53
Signaler
Qu'est-ce que ne ferait pas Sarkozy avec l'argent des contribuables français pour remonter dans les sondages. Y a-t-il un organisme qui contrôle et calcule toutes ses dépenses. Si oui, cela doit être exposé aux électeurs avant les élections. Quand on...

à écrit le 16/06/2011 à 8:53
Signaler
A quoi sert le G20 et qu'a-t-il fait depuis sa remière réunion en 2008 ? Rien. Le "B-20" est donc une bouffonerie au carré destiné uniquement à ce que ses organisateurs se sentent importants...

à écrit le 15/06/2011 à 10:43
Signaler
Comment protéger la propriété intellectuelle dans tous les pays du monde alors qu'il n'y a plus de frontières dans le cadre de l'internet. Peut on créer un BREVET MONDIAL à moins de 1.000 ? de frais de dépôt. Un pourcentage sur le chiffre d'affaires ...

à écrit le 14/06/2011 à 19:46
Signaler
Encore une initiative fumeuse qui favorisera les multinationales au détriment des PME/PMI tout en flatant les socialistes et les étatistes dans le sens du poil? Je suppose que tout cela sera par ailleurs payé sur nos deniers. Il y en a vraiment mar...

le 15/06/2011 à 8:53
Signaler
Bien sur que c'est nous qui payons -

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.