Les consommateurs européens restent plutôt dépensiers

Par Julien Bonnet  |   |  341  mots
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Au premier trimestre 2011, les dépenses des ménages dans l'Union européenne ont augmenté de 2,6%,, selon le baromètre Visa Europe. Mais cette moyenne cache de forts contrastes, avec une croissance forte en Allemagne et en Europe de l'Est, et une nette chute en Grèce, Irlande et Portugal.

Souvent considéré comme l'un des principaux moteurs de la croissance économique, les dépenses des ménages ont de nouveau augmenté au premier trimestre selon Visa Europe.
Dans son dernier baromètre, la marque de carte de paiement a ainsi constaté une hausse de 2,6% de la consommation au sein de l'Union Européenne (UE) au cours des trois premiers mois de 2011 par rapport à la même période l'année dernière.

"Cette évolution, la plus forte enregistrée depuis mi-2006, illustre un premier signe de reprise économique depuis le pic enregistré au premier trimestre 2010 (2,5%)", a précisé Visa dans un communiqué.  Les dépenses réalisées par les cartes du groupe depuis le début de l'année ont représenté 232 milliards d'euros, en hausse de 14,5% en glissement annuel. Cependant, la valeur moyenne par transaction a diminué pour le troisième trimestre consécutif, passant de 50,1 euros au dernier trimestre 2010 à 49,6 euros. Pour développer ce baromètre, Visa, en partenariat avec le cabinet d'étude Markit, ajuste ses données brutes ce qui lui permet d'obtenir un indicateur qu'il juge «fiable» de la situation économique de l'UE.

Profitant d'un regain de croissance et d'une baisse du taux de chômage, les ménages allemands ont tiré cette hausse globale de la consommation. L'Europe de l'Est a également contribué à cette croissance des dépenses dans l'UE. Des pays comme la République Tchèque, l'Estonie, la Lituanie confirme ainsi leur "rôle d'acteur clé de l'amélioration de la conjoncture économique". En commentaire à ses résultats, Philip Symes, directeur financier de Visa Europe, a souligné le rôle "indispensable" du consommateur en Europe, tout en soulignant que cette croissance de la consommation n'était pas homogène. Le groupe a en effet constaté des résultats plus mitigés pour la France, l'Italie, l'Espagne et le Royaume-Uni. En outre, toujours perturbé par des mesures d'austérité et un moral en berne, les ménages grecques, portugais et irlandais ont moins consommé au premier trimestre qu'il y a un an.