David Cameron défend sa bonne foi et se sort des griffes des parlementaires

Vivement critiqué, le Premier Ministre a tenté et partiellement réussi à se distancier du scandale des écoutes téléphoniques du groupe Murdoch. Sa crédibilité est quoi qu'il en soit érodée.
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David Cameron s'est plutôt bien sorti de son affrontement aujourd'hui mercredi avec les Parlementaires. Sur la sellette, le Premier Ministre britannique avait dû raccourcir son voyage en Afrique afin de répondre aux attaques à son encontre autour de l'affaire des écoutes téléphoniques illégales orchestrées par les journalistes du groupe News International.

Des élus travaillistes avaient demandé sa démission en raison de l'embauche, au printemps 2007 et sur les conseils de l'actuel ministre des Finances George Osborne, d'Andrew Coulson comme son directeur de la communication. Démissionnaire quatre mois plus tôt de la direction de la rédaction de News of the World au moment de la condamnation d'un journaliste et d'un détective privé du tabloïd à de la prison ferme, celui-ci nie alors toute connaissance d'écoutes illégales réalisées par ses subordonnés.

Mea culpa

Mais des emails échangés avec certains d'entre eux prouveraient aujourd'hui le contraire et auraient amené la police à l'arrêter il y a dix jours. Cherchant à désamorcer la polémique, David Cameron assuré devant le Parlement que s'il avait été au courant, "[il]ne lui aurait pas proposé cet emploi". Et de faire son mea culpa. "Je regrette et je suis extrêmement désolé de la fureur que cela a causé".

David Cameron a également repoussé l'idée qu'il ait pu avoir des "discussions inopportunes" avec les responsables de News International à propos du rachat du groupe de télévision par satellite BSkyB. Il a pourtant admis avoir rencontré certains responsables sur le sujet, sans vouloir préciser leur nom. Il a aussi confirmé être proche de Rebekah Brooks, l'ancienne directrice de News International, et a sous-entendu que tous deux en avaient discuté. Deux points très vagues qui maintiennent encore le doute sur les relations entre le Premier Ministre et l'organigramme de Rupert Murdoch.

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