Croissance : rien ne va plus en Europe et aux Etats-Unis

Les mauvaises nouvelles s'accumulent : en Grèce, la récession sera plus forte que prévue, en France plusieurs banques ont revu leurs prévisions à la baisse, et la banque d'affaires JPMorgan Chase a fait de même pour les Etats-Unis.
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Les jeux sont-il faits pour la croissance en Europe et aux Etats-Unis? A en croire la série d'estimations de croissance publiées ce vendredi, la situation est pire que prévue.

Symbole d'une Europe en pleine crise de la dette, la récession s'annonce plus sévère en Grèce. Son PIB pourrait afficher un recul supérieur à 4,5% en 2011, au lieu de 3,8% prévu jusqu'ici a indiqué le ministre grec des finances Evangelos Vénizélos.

L'ensemble de la zone euro est touchée par le ralentissement économique. Le produit intérieur brut européen n'a ainsi progressé que de 0.2% par rapport au premier trimestre 2011selon Eurostat. Alors que les économistes tablaient sur une hausse de la production entre 0,3% et 0,5% en Allemagne aux deuxième trimestre, l'agence de statistique européenne, annonce une croissance à 0,1% seulement pour la première économie européenne.

Pour plusieurs banques, 2012 s'annonce mal pour la croissance en France...

En France, selon des estimations indépendantes de six banques, la croissance du PIB risque d'être inférieure à 1,4% du PIB en 2012. C'est bien moins que les prévisions de Bercy qui table encore officiellement sur une croissance à 2,25% l'année prochaine. Les économistes de Royal Bank of Scotland, BNP Paribas, JP Morgan, Morgan Stanley, Goldman Sachs et Deutsche Bank donnaient ce vendredi une prévision moyenne de 1,37% de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour l'an prochain.

 "Un certain nombre de facteurs entrent en jeu: le ralentissement de la croissance mondiale, la rigueur budgétaire accrue et les tensions financières dans l'union monétaire, donc on a du mal à voir d'où pourraient venir des signaux positifs", a expliqué à Reuters Jacques Cailloux, chef économiste Europe de Royal Bank of Scotland.

La stagnation du PIB au deuxième trimestre serait en revanche plus ponctuelle, avec, par exemple, le contrecoup de la fin de la prime à la casse automobile. Mais la contraction marquée (-0,7%) de la consommation des ménages, moteur traditionnel de l'économie, fait craindre pour 2011 une performance annuelle inférieure à la prévision officielle de 2 %.

... JP Morgan Chase fait le même constat aux Etats-Unis

De l'autre côté de l'Atlantique, JPMorgan Chase a abaissé sa prévision de croissance des Etats-Unis, pour la fin 2011 et le début de 2012, selon une note publiée ce vendredi. La banque d'affaires américaine avertit que les risques de récession restent "élevés".

Les analystes de la banque estiment que le produit intérieur brut américain progressera de 1% au quatrième trimestre, contre une prévision précédente de 2,5%. Pour le premier trimestre 2012, ils attendent une hausse de 0,5%, contre 1,5% auparavant. Pour expliquer ce recul, ils évoquent un marché immobilier en difficulté ainsi que la baisse de revenu pour les ménages américains dont le pessimisme de fait que s'accentuer.

 

Commentaires 11
à écrit le 21/08/2011 à 10:34
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Jp morgan chase .... cette banque de trader qui s'amuse a speculer sur les denrees alimentaires et sur les commodities... J'ai un peu de mal a garder mon calme quand ces economistes de ses entreprises de speculation se mettent a tirer des previsio...

à écrit le 20/08/2011 à 19:25
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En juin, la consommation des ménages en biens est en hausse (+1,2 %), mais recule sur le trimestre (-1,8 %). En fait, c'est surtout les ventes d'automobiles qui ont baissé au second trimestre. http://www.insee.fr/fr/themes/info-rapide.asp?id=19

à écrit le 20/08/2011 à 15:23
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Il est si peu pertinent de comparer la croissance américaine et "européenne" car la seconde n'existe pas comme entité d'économie statistique. Aurait-on l'idée de mixer les pays de l'ALENA ou toute l'amérique, finalement peu d'hommes au regard de la p...

à écrit le 20/08/2011 à 14:39
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l'Union européenne ne prendra corps que si elle repose sur une plus grande solidarité entre pays membres. Au fond, c'est parce que les marchés financiers doutent de cette solidarité concrète qu'ils jouent la défiance. Et qu'ils risquent ainsi de fair...

à écrit le 20/08/2011 à 7:25
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L'équation est simple, les économies européennes sont matures. Un vent d'optimisme anticipe une croissance de plus de 2pour cent; l'inflation frémit alors et la BCE agit plus vite que son ombre en relevant dérechef ses taux directeurs. La croissance ...

le 20/08/2011 à 12:38
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En fait dans sa lutte contre l'inflation, la BCE achète des obligations grecques et se faisant créee une inflation future malgré ses dénégations;

le 20/08/2011 à 14:32
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Rien a voir avec la lutte contre l inflation, il s agit d eviter un defaut de paiement dans le cas de la grece tout en lui pretant a des taux supportables...(ce que les marches ne sont plus prets a faire)... Il faut tourner le son de la tele un peu p...

à écrit le 19/08/2011 à 21:42
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Ce n'est pas parce que l'économie, les finances font mal aux riches que rien ne va plus. Pauvres riches !

le 20/08/2011 à 14:30
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Je crois en l occurrence que ceux qui souffrent et vont souffrir le plus sont les plus demunis...

le 21/08/2011 à 10:02
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Les pauvres mengeront les riches.

le 26/08/2011 à 14:44
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"Quand les gros maigrissent, les maigres meurent." proverbe chinois

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