Libye : les rebelles ont pris le contrôle du QG de Kadhafi

Alors que la presse du monde entier saluait la chute du régime de Kadhafi, les rebelles libyens ont poursuivi leur offensive pour faire tomber les derniers bastions du colonel déchu.
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Des volutes de fumées noires se sont échappées durant tout l'après-midi du quartier Général de Mouammar Khadafi. Ce n'est qu'en fin d'après-midi qu'on a appris que les rebelles avaient pénétré dans le complexe résidentiel de l'ancien dictateur. Seul témoin de cette scène, un journaliste de l'AFP: "les rebelles ont défoncé les murailles en béton de l'enceinte et ont pénétré dedans. Ils ont pris Bab al-Aziziya (QG de Kadhafi), entièrement, c'est fini". "Nous avons remporté la bataille militaire. Ils ont fui comme des rats", a déclaré le commandant militaire des rebelles Abdelhakim Belhaj

Lundi soir, les insurgés libyens ont officialisé la chute du régime de Mouammar Kadhafi, lors d'une conférence de presse de Mustapha Abdeljalil président du Conseil National de Transition (CNT) en milieu d'après-midi, mais aussi et surtout l'entrée en masse des insurgés dans Tripoli. Avec, comme butin, la capture de deux des fils du colonel libyen Saif al-Islam Kadhafi et Mohammed Kadhafi. Ne restait plus aux insurgés qu'à capturer le chef de la Dynastie qui a régné sur le pays durant 42 ans.

Seulement, voilà : Saif al-Islam est apparu à Bab Al Azizyah au milieu d'une foule de derniers fidèles. Une apparition surprise du fils de Kadhafi, qui, devant les caméras, dément avoir été capturé par les rebelles. Il réfute également la fuite de son père, Mouammar Kadhafi de la capitale libyenne et affirme qu'il se trouve encore à Tripoli.

De son coté, la Cour Pénale Internationale soutient ne « jamais » avoir eu la certitude de la capture du dauphin du régime, malgré la confirmation du chef des rebelles, Mustapha Abdeljalil dans une conférence de presse donnée plus tôt dans l'après-midi.

La communauté internationale sur le qui-vive

Même si la communauté internationale est hésitante quant au moment précis de la fin officielle de l'ère Kadhafi, les félicitations et soutiens aux rebelles se multiplient : l'Algérie congratulait, mardi, Tripoli de s'être libéré de son dictateur, la Grèce et la Norvège reconnaissaient à leur tour l'autorité du (CNT). Le Nigéria de son coté, appelait Mouhammar à se rendre.

L'excentrique président russe de la Fédération internationale des échecs (FIDE), Kirsan Ilioumjinov, grand ami de l'ex-dirigent lybien dit avoir reçu, ce mardi, un coup de fil du l'ancien raïs où il soutenait qu'il se trouvait bien à Tripoli, déclarant : "Je suis vivant et en bonne santé. Je me trouve à Tripoli et je n'ai pas l'intention de quitter la Libye. Ne croyez pas les mensonges des télévisions occidentales". Le président de la FIDE dit aussi s'être entretenu avec le second fils censé être aux mains des rebelles, Mohammed Kadhafi.

Du point de vue militaire, Nicolas Sarkozy et Barack Obama se sont entretenus, mardi, au téléphone, s'accordant à "poursuivre leur effort militaire" en faveur des rebelles Libyens jusqu'à la chute du colonel Kadhafi, qu'ils ont jugée "inéluctable et proche", selon l'Elysée.

Les insurgés disent contrôler à ce jour, 80% de Tripoli.

Commentaires 2
à écrit le 23/08/2011 à 18:13
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le dictateur vit sa fin en mois sacré de Ramadhan, c'est une victoire du bien sur le mal. Personnellement je vis cet évènement comme tout humain qui est pour la justice, pour la démocratie et pour la logique. Félicitations à tous les Libyens qui ont ...

le 24/08/2011 à 12:04
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oui en espérant qu il ne soit pas remplacé par un autre dictateur

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