À Jackson Hole, comme depuis le début de l'année, Ben Bernanke s'est voulu résolument optimiste pour l'économie américaine. Certes, le président de la Réserve fédérale a reconnu que « la reprise après la crise a été bien moins robuste que nous ne l'avions espéré ». Et pour cause : au deuxième trimestre, la croissance du produit intérieur brut (PIB) américain ne s'est élevée qu'à 1 % en rythme annuel, a indiqué vendredi le département du Commerce. La première estimation était ressortie à 1,3 %, après un anémique + 0,4 % lors des trois premiers mois de l'année. Mais Ben Bernanke juge que « les fondamentaux de croissance des États-Unis ne semblent pas avoir été affectés de manière permanente par les chocs des quatre dernières années ».

Contexte de restrictions

Les défis restent nombreux. À commencer par la persistance d'un chômage de longue durée. Pour y faire face, Barack Obama annoncera le 5 septembre un vaste plan d'action. Mais ses moyens apparaissent limités, dans un contexte de restrictions budgétaires et de quasi-paralysie du Congrès. Le président américain devrait notamment militer pour de nouveaux investissements dans les infrastructures, afin de générer des emplois dans la construction. Il devrait aussi se prononcer pour une prolongation des exonérations de charges sociales arrivant à leur terme à la fin de l'année.

Déjà fragile, la reprise économique pourrait être affectée par l'ouragan Irene (lire page 24), qui s'est abattu samedi et dimanche sur le nord-est des États-Unis. « Des dégâts sévères et des arrêts de production auraient un impact notable sur l'ensemble de l'économie », prévient Ryan Sweet de Moody's. Cette région représente près de 20 % du PIB des États-Unis. Les premières estimations tablent sur plus de 10 milliards de dollars de dégâts potentiels.