Coup de blues pour les ménages américains

La confiance des consommateurs est tombée à son plus bas niveau en deux ans. Chômage, crise immobilière, paralysie au Congrès... les motifs de déprime sont nombreux.
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Les Américains dépriment ! En août, le moral des ménages est tombé à son plus bas niveau depuis avril 2009, selon l'indicateur de l'institut privé du Conference Board. Cet indice a reculé à 44,5 ce mois-ci, contre 59,2 en juillet. Les économistes misaient sur un repli bien moins marqué, à 52. Cette baisse s'explique notamment par une hausse importante du pessimisme concernant leurs perspectives à court terme", avance le Conference Board.

Car les motifs d'inquiétudes sont nombreux pour une population américaine souffrant toujours des conséquences dramatiques d'une récession qui a détruit sa plus belle vertu : l'optimisme et la confiance en des jours meilleurs. Et le spectacle donné par le Congrès fin juillet lors des négociations pour relever le plafond de la dette n'ont pas aidé, en décrédibilisant totalement Washington alors même que des mesures pour soutenir l'économie et stimuler l'emploi seraient nécessaires.

En outre, la première dégradation de l'histoire de la note de la dette par Standard & Poor's a renforcé le sentiment de déclin de l'économie américaine et alimenter le pessimisme ambiant. Enfin, cette enquête a été réalisée alors que Wall Street enchaînait quatre semaines consécutives de baisse - le S&P 500 chutant de près de 17% sur cette période -, affectant directement le capital des Américains et leur confiance.

Au delà, les ménages américains restent affectés par la persistance de la crise immobilière et du chômage, qui concerne toujours plus de 9% de la population active (sans compte tous ceux qui ont abandonné leurs recherches ou subissent un temps partiel forcé). Vendredi, le département du Travail doit publier les chiffres officiels du marché de l'emploi. Ils s'annoncent encore très faibles, avec à peine plus de 50.000 créations nettes de postes attendues par les économistes.

Cette déprime se répercute sur la consommation des ménages, traditionnel moteur de la croissance américaine. Mais au deuxième trimestre, elle n'a progressé que de 0,4%. Après ces trois mois moroses, les dépenses de consommation sont certes reparties à la hausse en juillet (+0,8%) mais cette tendance ne devrait pas se poursuivre en août. De mauvaise augure pour l'économie américaine.

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