Le Brésil de nouveau hanté par l'inflation

Au mois d'août, l'inflation a progressé de 7,3% sur un an. Un plus haut que le pays n'avait pas retrouvé depuis six ans.
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La présidente brésilienne Dilma Roussef continue d'afficher sa sérénité: selon son gouvernement, l'inflation au Brésil commencera à baisser au cours des prochains mois et devrait revenir  à 4,5% en 2012. Sur l'année, pas d'inquiétude non plus, la hausse des  prix devrait officiellement être contenue à 6,5%.

En attendant, et comme les analystes l'avaient prévu, la hausse des prix se poursuit. Le mois dernier, le géant sud-américain a en effet renoué avec une hausse de 7,23% sur un an. Autant dire, son plus haut niveau des six dernières années. 

Dans le détail, les prix ont augmenté le mois dernier de 0,37% contre 0,16% en juillet. Une hausse essentiellement due au secteur de l'alimentation dont les prix ont pour leur part crû de 0,72% (contre 0,34%).

Ces hausses sont en ligne avec les estimations avancées par le consensus Bloomberg qui tablait sur une hausse de 0,36%.

Il n'empêche, elles confortent les analystes dans l'idée que la Banque centrale brésilienne a sans doute réagi trop en amont en réduisant ses taux mercredi dernier. L'institut avait effectivement surpris la communauté financière en baissant de 50 points de base, à 12%, ses taux directeurs, mettant ainsi fin à un cycle de hausses ininterrompu depuis 2011.

Pour justifier son geste, l'autorité monétaire avait argué du fait que le ralentissement de la croissance mondiale risquait de mettre à mal l'économie brésilienne.

Cette résurgence de l'inflation braque toutefois à nouveau le projecteur sur des problèmes de fond régulièrement évoqués  par certains analystes: endettement grandissant des consommateurs brésiliens, mais aussi hausse des dépenses publiques d'un gouvernement qui vit au-dessus de ses moyens.

En réaction, le real a perdu du terrain, cédant 0,7% ce matin, pour s'établir à 1.6571 face au dollar. Au cours des quatre derniers jours, il s'est délesté de 4,1%.

Commentaires 3
à écrit le 09/09/2011 à 6:55
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La situation est pire en Inde. L'inflation est sous-evaluee par le gouvernement ,qui utilise l'indice des prix de gros pour ses mesures (WPI). Pour une famille urbaine de classe moyenne (environ 10% de la population), je la situerais au-dessus des 15...

à écrit le 07/09/2011 à 15:09
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Elire une marxiste dure à la tête d'un pays n'a jamais été prévu pour faire dans la dentelle. Il y a toujours quelque chose à brader - le pays bien sûr- le plus rapidement possible. Roussef ne trouve donc rien d'anormal, c'est normal !

le 07/09/2011 à 15:51
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Rien compris à ce commentaire, ni à ce qu'il apporte au schmilblik ? quelle rapport avec la président actuelle ? qu'est ce qui est bradé ? Elle a prévu de vendre les richesses du brésils à des multinationales ? Déja si elle renvoie au calende grecque...

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