Afghanistan, nouvel eldorado des groupes miniers

Par Marjorie Bertouille  |   |  272  mots
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Plusieurs sociétés étrangères, notamment indiennes, ont répondu à l'appel d'offres du gouvernement afghan visant à exploiter la mine de Hajigak. A la clé, 1,8 milliard de tonnes de minerais.

L'Afghanistan pourrait faire de plus en plus parler d'elles..mais sur un sujet nouveau, celui de ses mines. Le gouvernement vient en effet de lancer un appel d'offre en vue d'exploiter la mine de Hajigak, une mine de 1,8 milliards de tonnes, située à 100 km à l'ouest de Kaboul. Offre qui a déjà reçu une pléthore de candidats. Parmi eux, sept sociétés indiennes, des groupes miniers ou aciéristes, ont fait une offre conjointe et soutenue par l'Etat indien.

Ce dernier est particulièrement motivé par la volonté d'accroître sa présence dans ce pays en vue d'apaiser ses relations avec lui. Même si ce rapprochement tend à compliquer davantage encore ses liens avec le Pakistan.  

Ce groupe d'entreprises indiennes inclut la société publique Rashtriya Ispat Nigam mais aussi les groupes privés JSW Steel, Jindalk Steel&Power, Monnet Ispat and JSW Ispat Steel. Mais si l'Inde a des intérêts géostratégiques dans cette affaire, elle n'est guère la seule à se mobiliser sur le sujet.

Deux groupes iraniens, Gol-e-Gohar Iron Ore, un des plus grands producteurs de minerais du pays, et Behin Sanate Diba, une holding de sociétés d'investissement, minière et industrielle, sont également en lice.

Au même titre que le groupe Kilo Goldmines, basé à Toronto et coté au Canada, ou encore qu'Acatco, société contrôllée par l'amércicano-afghan Nasir Shansab.

Il s'agit là d'un des plus gros contrats dans ce domaine. Selon les estimations faites par les Etats-Unis l'an dernier, ce pays détiendrait pas moins de 1.000 milliards de dollars de minerai encore inexploités.