Barroso tient des propos alarmistes sur un possible défaut grec

Un défaut de la Grèce aurait des conséquences imprévisibles, avec notamment le risque de voir la crise de la dette de la zone euro gagner d'autres pays, déclare le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, cité dans le quotidien allemand Bild.
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Les discussions entre Athènes et les inspecteurs de la mission Fonds monétaire international (FMI)-Union européenne (UE)-Banque centrale européenne (BCE) se poursuivent en vue d'un versement d'une nouvelle tranche dans le cadre du plan d'aide international au pays.

La Grèce pourrait être à court d'argent dès le mois de novembre sans cette tranche de huit milliards d'euros.

"Si nous abandonnons la Grèce, il y a de plus fortes chances pour la crise se propage à d'autres pays", a dit José Manuel Barroso dans un entretien que publiera Bild lundi.

Le président de la Commission européenne a souligné que personne n'avait jamais fait l'expérience d'une faillite d'un Etat membre de la zone euro.

"Nous sommes entrés dans un territoire inconnu et nous sommes en train de discuter de solutions qui n'ont jamais été testées auparavant."

Didier Reynders, ministre des Finances belge, a également tenu des propos plutôt alarmistes en disant que la Grèce devait être aidée pour éviter un contagion financière à l'échelle de ce qui s'était passé lors de l'effondrement de Lehman Brothers à la toute fin de l'été 2008.

"Si nous ne résolvons pas le problème grec, s'il y a un danger de contagion à l'Espagne et à l'Italie, alors le pire des scénarios pourrait se matérialiser", dit-il dans une interview publiée samedi par le magazine grec Proto.

Nicolas Sarkozy s'est rendu ce dimanche à Berlin pour des pourparlers de crise avec Angela Merkel, avec pour priorité de surmonter leurs divergences sur les modalités d'une recapitalisation des banques européennes.

En annonçant fin septembre son déplacement à venir dans la capitale allemande, le président français avait indiqué qu'il discuterait avec la chancelière "des voies et des moyens pour accélérer l'intégration économique de la zone euro et mettre en place le plus rapidement possible" le nouveau plan d'aide à la Grèce approuvé le 21 juillet par les Européens.

RÉDUCTION DE LA DETTE GRECQUE SOUS-ESTIMÉE, DIT SCHÄUBLE

Wolfgang Schäuble, ministre des Finances allemand, a déclaré que l'Europe avait peut-être sous-estimé le montant de la dette grecque qui devait être réduit lors du sommet du 21 juillet.

Ce sommet, qui a établi le principe d'un deuxième plan d'aide à la Grèce et celui d'un élargissement des pouvoirs du FESF, prévoit que les créanciers privés consentent à une décote de 21% sur leurs titres de dette grecs.

"Il est possible que, en juillet, nous ayons retenu un niveau de réduction de dette trop bas", déclare Wolfgang Schäuble, cité par le journal Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung.

Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe, a dit il y a quelques jours que les ministres des Finances de la zone euro passaient en revue l'ampleur de l'implication du secteur privé dans le deuxième plan de sauvetage de la Grèce.

"Il y a des risques importants pour que la crise s'aggrave et s'élargisse", souligne Wolfgang Schäuble.

La Grèce est à la croisée des chemins et devra mettre en oeuvre "des réformes structurelles beaucoup plus strictes" pour éviter le défaut, a estimé le chef de la mission du FMI en Grèce, Poul Thomsen, cité par le journal dominical allemand Welt am Sonntag.

"La Grèce est à la croisée des chemins", dit Thomsen. "Il est clair que le programme ne marchera pas si les autorités ne prennent pas une voie qui nécessite des réformes structurelles beaucoup plus dures que celles que nous avons vues jusqu'à présent".

"La Grèce fait deux pas en avant, un en arrière", dit Thomsen. "Le gouvernement grec comprend qu'une grande partie des changements les plus difficiles sont à venir".

Au sujet des mesures d'austérité, Didier Reynders a toutefois averti qu'il ne fallait pas aller trop loin : "Nous ne voulons pas d'un remède qui tuera la Grèce".

Le Premier ministre socialiste grec George Papandreou pourrait proposer la formation d'un gouvernement d'union nationale à l'opposition afin de tenter de sortir son pays de la crise financière, rapporte un journal local samedi.

Le gouvernement a toutefois démenti les informations publiées par le quotidien financier Imerisia qui évoque la possibilité d'une démission de Papandreou afin de dégager un consensus politique et de rassembler une large majorité au parlement soutenant un gouvernement de coalition.

Commentaires 17
à écrit le 10/10/2011 à 19:14
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ils sont totalement perdus, ne savent plus comment faire ils tournent en rond cela fait plus de 2 mois que les fonds n'ont pas été débloqués isl reculent, les réponses sont là

à écrit le 10/10/2011 à 18:30
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S'il faut une faillite européenne pour se libérer de cette UE de charlatans, afin d'assainir les fondamentaux, so be it!

à écrit le 10/10/2011 à 6:55
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maintenant, il faut les FORCER a lever l'impot, a commencer par le foncier ( ce qui suppose la creation d'un... cadastre!!!)

le 10/10/2011 à 13:20
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Est-ce qu'il y a un moyen de vous forcer à voir la réalité ? La situation actuelle n'est pas lié au problème des impôts en Grèce (qui est trop exagéré).

à écrit le 10/10/2011 à 6:25
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Le défaut de la Grèce parait évident compte tenu des exigences demandées ! BARROSO n'a pas tord de dire que les conséquences seront graves ! Angela se rangera t'elle du coté du populisme ?

à écrit le 10/10/2011 à 5:13
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La prophétie de Marine se révèle exacte,attendons nous au pire (hélas),la misère s'installe pour une longue durée.

à écrit le 10/10/2011 à 4:34
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Je suis effare ,je suis le blog de Paul Jorion,et il n'est pas le seul ,le diagnostique est etabli depuis un certain tempset rien a ete fait !

à écrit le 10/10/2011 à 4:23
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Revoltant encore une fois, les propos de Mr RYENDERS.......Vous qui avez declarer savoir qu a l epoque les comptes de la Grece etaient truques, vous hurlez au secours maintenant.......Partez vite comme toute l equipe d incompetents europeano technocr...

à écrit le 10/10/2011 à 1:04
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Les jeux sont faits. Rien ne va plus. L'Euro est bel et bien en phase terminale. Pour la Grèce le remède est pire que le mal. Elle ne s'en relèvera pas. L'Espagne, l'Italie et la France vont à présent souffrir grave. Planquez-vous, l'or va crever le ...

à écrit le 10/10/2011 à 0:20
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C'est étrange, les Turcs ne parlent plus d?intégrer l'Europe. Faut-il y voir un signe?

le 10/10/2011 à 19:09
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bien voutre remarque je les avais oublié

à écrit le 09/10/2011 à 22:16
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Trop tard ? ne sais pas combien de temps reste à finir le jeu |

à écrit le 09/10/2011 à 21:25
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Visionnaire le président de la commission, si la Grèce fait défaut il pourrait y avoir une réaction en chaine ! Il vient de s'en apercevoir ?

à écrit le 09/10/2011 à 21:21
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Cet homme et sa fonction n'ont plus aucune crédibilité. Ni utilité. A moins de prouver le contraire. Combien économiserait-on à supprimer ce poste?

à écrit le 09/10/2011 à 20:52
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C'est parti, le processus infernal qui s'est lentement mis en place depuis des mois est entré dans sa phase irréversible grâce à l'attentisme & l'incurie de nos soi-disant dirigeants: + le plan d'aide du 21 juillet toujours pas adopté et dont le mon...

à écrit le 09/10/2011 à 20:44
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Barroso n'a plus d'idées, lui non plus ! Plutôt que de s'attaquer aux cancers des déficits, son idée fixe c'est la minuscule Grèce. L'heure est grave, nos politiques sont sujets à la contagion des sénilités précoces! Il est vrai qu'invoquer les défic...

à écrit le 09/10/2011 à 19:34
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Bizarre que Barroso ne fasse que répéter ce qu'ont déjà dit les porte parole américains ....

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