Athènes pourrait recevoir son prêt début novembre

Les chargés de mission du Fonds monétaire international, de la Banque centrale et de la Commission européenne ont validé le déblocage d'une nouvelle tranche d'aide à la Grèce.
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Les inspecteurs de la Troïka ont validé le dossier grec. Ces envoyés de l'Union européenne, Banque centrale européenne et du Fonds monétaire international ont donné leur accord ce mardi pour qu'Athènes obtienne la tranche d'aide dont elle a besoin pour éviter la faillite. Il s'agit du sixième versement du prêt consenti en 2010.

"Une fois que l'Eurogroupe et le conseil exécutif du FMI auront approuvé les conclusions du cinquième examen, alors la prochaine tranche d'aide de 8 milliards d'euros deviendra disponible, sans doute début novembre", déclarent les chargés de mission dans un communiqué conjoint concluant leur passage en revue des finances publiques du pays.

Participation du secteur privé

"Le succès du programme continue de dépendre de la mobilisation suffisante de financements du secteur privé et du secteur public. Les discussions en cours sur la participation du secteur privé ainsi que les garanties apportées par les dirigeants européens lors de leur sommet du 21 juillet suggèrent que le programme demeure pleinement financé", est-il écrit dans le communiqué. Ce dernier indique que "la mission est parvenue à un accord avec les autorités sur les politiques budgétaires et financières requises pour ramener le programme économique du gouvernement sur les rails".

Ce feu vert très attendu, n'allait pas de soi. Après avoir quitté le pays début septembre en critiquant des lenteurs dans la mise en oeuvre du programme de restriction budgétaire, les inspecteurs y étaient revenus à la fin du mois. Ils avaient été accueillis par des mouvements de grève, en particulier dans les ministères.

En outre, Athènes prévoit de manquer les objectifs d'assainissement des comptes publics imposés par ses créanciers. Elle s'attend en effet à ce que son déficit atteigne 8,5% du produit intérieur brut (PIB) cette année, alors que l'Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) avaient demandé que le déficit ne dépasse pas 7,6% du PIB.

Tout en prenant acte de cette révision à la baisse, les chargés de missions jugent que les nouvelles mesures prises depuis septembre "devraient être suffisantes" pour parvenir à atteindre l'objectif de 14,9 milliards d'euros de déficit en 2012. Malgré des retards dans les privatisations, dont ils ont pris actes, ils estiment que le pays réussira à engranger 35 milliards d'euros d'ici 2014.

Une aide insuffisante ?

La bonne nouvelle, acceuillie par le ministre grec des Finances comme une décision "équilibrée, réalisable et positive", n'apporte toutefois qu'un soulagement temporaire. En raison de la récession, sans de nouveaux efforts internationaux, le pays risquera de se trouver à court de liquidité. La dette publique, qui devrait atteindre 162% du Produit intérieur brut (PIB) cette année, a d'ailleurs contraint les Européens à décider d'un second plan d'aide au mois de juillet pour un montant total de 160 milliards d'euros. Evangélos Vénizélos en convient : "la prochaine étape ce n'est pas seulement le versement de la sixième tranche mais l'activation des décisions du 21 juillet". Il faudra attendre un vote en Slovaquie cette semaine ainsi que le sommet européen du 23 octobre pour que ces dernières soient mises en oeuvre.

 

Commentaires 2
à écrit le 11/10/2011 à 17:50
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aidons versons versons et pendant ce temps là : Scandale : la Grèce dépense plus d'un milliard d'euros pour acheter des chars. Les politiques sont-ils encore dans le monde réel ? où est donc la dite surveillance des comptes grecques ? Repren...

à écrit le 11/10/2011 à 15:07
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essau

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