Coface s'inquiète pour l'Europe et les Etats-Unis

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  388  mots
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Le groupe d'assurance-crédit constate une dégradation de la solidité des entreprises des deux côtés de l'Atlantique. Du coup, la Coface est moins optimiste pour plusieurs grandes économies dont les Etats-Unis, l'Allemagne et la France.

Les risques économiques augmentent en Europe et aux Etats-Unis, selon le groupe d'assurance crédit Coface. De ce fait, la Coface a levé sa surveillance positive sur plusieurs grandes économies. Les évaluations de l'Italie et du Portugal ont été placées sous surveillance négative et celles de la Grèce et de Chypre ont été baissées d'un cran. Coface estime ce jeudi dans un communiqué que la situation économique s'est détériorée depuis l'été, la volatilité des marchés traduisant une crise de confiance qui commence à se transmettre à l'économie réelle, dans un contexte où le désendettement des acteurs économiques pèse sur l'activité.

La défiance à l'égard des banques pourrait en outre affecter le crédit aux entreprises, souligne l'assureur-crédit. Coface a levé la surveillance positive de l'évaluation A2 des Etats-Unis, de l'Allemagne, de l'Autriche, de la Belgique, de la France et des Pays Bas, et mis sous surveillance négative les évaluations A3 de l'Italie et A4 du Portugal.

"Nous sommes sortis de la phase d'amélioration globale du comportement de paiement des entreprises constatée depuis le second semestre 2009", explique Yves Zlotowski, économiste en chef de Coface. "Un retournement de la confiance des acteurs de l'économie réelle est à l'oeuvre et pèse sur l'activité."

Selon lui, "la mise en place de mesures capables d'endiguer la contagion de la crise de la dette grecque à d'autres économies de la zone euro est le défi majeur de la construction européenne. Ce sera l'élément-clé qui permettra que le ralentissement ne se transforme pas en récession".

Pour les Etats-Unis, la levée de la surveillance positive s'appuie sur la révision de la croissance 2011 à 1,7% contre 2,2% en juillet, explique Coface. La confiance des chefs d'entreprises et des ménages américains s'est dégradée, dans un contexte de division politique, poursuit-elle.

"Tous les moteurs d'activité devraient ralentir sur la seconde partie de l'année et en 2012" aux Etats-Unis, poursuit le communiqué. "Cette mollesse de l'activité devrait entraîner une recrudescence des faillites d'entreprises, en particulier des PME fragilisées par la forte exposition des banques régionales et victimes d'un accès réduit au crédit."

L'évaluation de la Grèce a été abaissée à C, et celle de Chypre à B.