L'Allemagne n'échappe plus au ralentissement général de la croissance

Les grands instituts allemands ne prévoient plus qu'une hausse de 0,8% du PIB en 2012.
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Le ralentissement économique touche désormais l'Allemagne, le premier partenaire économique de la France. Dans leurs prévisions semestrielles d'automne, les quatre principaux instituts du pays ont annoncé qu'ils tablaient sur une croissance de seulement 0,8% en 2012 outre-Rhin. Jusqu'ici, les prévisions des économistes se situaient entre 1,4 et 1,8%. Cette année, la croissance allemande devrait cependant, compte tenu des acquis de croissance réalisés au premier semestre, atteindre 2,9%. Avant l'été, les prévisions étaient supérieures à 3,5%.

Crise de la dette européenne

Les instituts mettent en avant le risque lié à la crise de la dette souveraine en zone euro. "L'Europe est menacée de voir cette crise se muer en crise bancaire", prévient le rapport. Car devant la menace de se voir touchées, les banques pourraient durcir leurs conditions de financement. Or, souligne le rapport, ces conditions auront un "effet négatif sur la demande de biens" aux Etats-Unis et en Europe. Autre point négatif pour la croissance allemande : le ralentissement dans les pays émergents qui, quoique modéré, aura un effet négatif sur la progression des exportations allemandes.

Demande intérieure touchée

Mais les exportations ne seront pas les seules à souffrir. "La montée forte de l'incertitude va ralentir la demande intérieure", s'inquiète le rapport. Si les instituts ne tablent pas sur une récession, ils comptent néanmoins avec un recul de l'investissement et de la consommation des ménages. Et de mettre en garde : une mauvaise gestion de la crise européenne, avec un effet de contagion incontrôlable sur le secteur financier pourrait mener à des "conditions de financement défavorables pour les entreprises non financières" et, l'ampleur du phénomène conduire finalement à une récession.

Commentaires 7
à écrit le 15/10/2011 à 17:38
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L'Allemagne a beaucoup profité du surendettement du club Med, les dettes de ces pays ont en quelque sorte servi à relancer l'économie allemande, puisque pays exportateur par excellence. Les mesures d'austérité prise dans ces pays devraient maintenant...

à écrit le 13/10/2011 à 14:10
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Assez logique dans le cadre d'une crise économique mondiale. Dont très peu sont responsables, rappelons-le. Et, sans rapport avec le sujet, un grand merci à La Tribune de rester néanmoins relativement neutre par rapport aux sujets traités ce qui est ...

à écrit le 13/10/2011 à 13:58
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"conditions de financement défavorables pour les entreprises non financières" : c'est déjà la cas en France. les banquiers nous demandes combien on amène pour nous en prêter le tier....

à écrit le 13/10/2011 à 12:16
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Las allemands vont-ils devoir fabriquer des voitures low-cost pour continuer à exporter étant donné que ses clients traditionnels s'appauvrissent à grande vitesse.

à écrit le 13/10/2011 à 12:07
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encore de la faute a sarkozy. les allemands attendent avec impatience l'election d'un socialiste a l'elysée.

à écrit le 13/10/2011 à 11:03
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L?Allemagne va découvrir une réalité simple: pour avoir une croissance basée sur l'export, il faut avoir des voisins cigales qui consomment des produits importés. Quand les cigales sont ruinées, la fourmi se retrouve sans clients et partage leur sort...

le 13/10/2011 à 11:56
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Et si on arrêtait de pulluler et de consommer comme les sauterelles ?

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