Le Japon confirme son soutien à l'Europe

Après l'accord de cette nuit conclu à Bruxelles, le ministre des finances japonais a promis ce matin que son pays prendrait "les mesures nécessaires" pour aider l'Europe à sortir de sa crise d'endettement.
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"Une Europe stable est dans l'intérêt de notre pays. Nous prendrons les mesures nécessaires au moment approprié", a déclaré Jun Azumi au Parlement.

Depuis le début de l'année, le Japon a investi 2,68 milliards d'euros, soit 20% du montant total des emprunts émis par le Fonds européen de stabilité financière (FESF), l'organe de secours créé pour aider les pays trop endettés de la zone euro. Le Japon est le deuxième plus important détenteur mondial de devises, après la Chine.

Le Japon souffre de l'appréciation du Yen

Tokyo est particulièrement attentif à la situation en zone euro car cette crise contribue à augmenter la valeur du yen, valeur refuge en temps de crise, et qui d'ailleurs battu mercredi un nouveau record depuis 1945 face au dollar et flirte depuis des semaines avec son plus haut niveau en dix ans vis-à-vis de l'euro.

Cette flambée du yen renchérit les coûts des produits fabriqués au Japon et réduit la valeur des revenus tirés de l'étranger par les groupes exportateurs nippons, ce qui pèse in fine sur la reprise de l'économie japonaise encore convalescente après le séisme et le tsunami du 11 mars.

La troisième puissance économique mondiale est en récession depuis fin 2010 et compte notamment sur ses exportations pour sortir de l'ornière, mais la montée du yen, combinée au ralentissement de la croissance mondiale, pourrait faire caler son redémarrage.

Pour toutes ces raisons, les autorités nippones s'étaient déjà dites prêtes à investir davantage avant même le sommet européen, à la condition que les Européens se mettent d'accord sur un plan susceptible de ramener le calme sur les marchés. Grâce à l'accord obtenu cette nuit à Bruxelles, c'est désormais chose faite.

Tournée des investisseurs cette semaine

La confirmation du soutien de Tokyo est une bonne nouvelle pour l'Europe. En effet, dans la lignée de l'accord de cette nuit qui ouvre le FESF à des investisseurs externes, l'Europe doit maintenant s'assurer que ses partenaires internationaux participeront au fonds de sauvetage de la zone euro et aideront ainsi à crédibiliser la solution choisie.

C'est pour cette raison que le directeur du FESF Klaus Regling, se rend en fin de semaine en Chine pour rencontrer des investisseurs, avant de se rendre à Tokyo ce week-end. Cette visite informelle permettra certainement pour finaliser les modalités du soutien du Japon à l'Europe.

De leur côté, la Russie et le Brésil ont fait savoir qu'ils préfèreraient une participation à l'effort de guerre via le Fonds Monétaire international, comme cela a été évoqué cette semaine. Mais finalement, le texte acté hier par les dirigeants européens ne fait qu'évoquer, sans plus de précision, "une coopération encore plus étroite avec le Fonds monétaire international".

En revanche, on attend toujours la position de l'Inde et de l'Afrique du Sud sur le sujet, tandis que la Norvège et l'Argentine ont déjà fait savoir qu'ils n'étaient pas intéressés par une participation au sauvetage.

Commentaires 3
à écrit le 27/10/2011 à 11:28
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Feraient mieux de résoudre le problème de Fukushima !

le 27/10/2011 à 17:14
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Vous dites toujours des cochonneries à ceux qui veulent vous manifester leur amitié ?

à écrit le 27/10/2011 à 10:56
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C'est bien mais le Japon est endetté jusqu'au cou, sauf que ce sont les citoyens japonais eux-même qui détiennent la dette.

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