Le ministre grec des finances ne veut pas du référendum

Selon le journal belge L'Echo de ce jeudi, "le Premier ministre a une nouvelle épine dans le pied. Son ministre des Finances ne veut pas que le sort de la Grèce dans la zone euro dépende d'un référendum".
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Papandréou croit au "oui", comme issue du référendum qui sera organisé en Grèce le 4 décembre, mais son ministre des finances, Evangelos Vénizélos, dit non à un référendum sur l'euro, rapporte un article du journal l'Echo de Bruxelles dont vous pourrez lire l'intégralité ci-dessous.

"Le maintien de la Grèce dans la zone euro ne peut dépendre uniquement d'un référendum, a dit jeudi le ministre grec des Finances, Evangelos Vénizélos.
"La position de la Grèce dans la zone euro est une conquête historique du pays qui ne peut être mise en doute. Cette réussite du peuple grec ne peut dépendre d'un référendum", a-t-il dit dans un communiqué.

Le référendum sur l'aide européenne à la Grèce devrait avoir lieu le 4 décembre, a déclaré mercredi le Premier ministre George Papandréou, se disant confiant dans une victoire du "oui".
Le chef du gouvernement grec a ajouté, après une réunion convoquée d'urgence à Cannes avec le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel, que la question de fond était l'appartenance ou non de la Grèce à la zone euro.
"Ce n'est pas le moment de vous donner la formulation exacte mais l'essence est que ce n'est pas seulement une question sur un programme, c'est la question de savoir si nous voulons ou pas rester dans la zone euro. C'est très clair, et cela doit l'être pour tout le monde", a-t-il dit à la presse.

"Je crois que nous aurons une réponse positive, je crois que le peuple grec veut que la Grèce reste dans la zone euro et je crois que ce référendum le montrera", a ajouté George Papandreou. "Je veux dire que nous aurons un 'oui'".

Face aux craintes exprimées dans le monde entier sur un éventuel échec de la consultation, George Papandréou a déclaré : "Je pense que le peuple grec est sage et capable de prendre les bonnes décisions pour le bien de notre pays."


La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a pour sa part déclaré que le FMI examinerait la question du versement d'une sixième tranche d'aide à la Grèce une fois le référendum passé. Dès que le référendum aura été terminé et que toute incertitude aura disparu, je ferai une recommandation au conseil du FMI concernant la sixième tranche de notre prêt destiné à soutenir le programme économique de la Grèce", a-t-elle dit dans un communiqué.

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont discuté avec George Papandreou à la veille du sommet du G20 de son projet de référendum sur le plan d'aide européen à la Grèce, qui a pris de court les pays de la zone euro.
Ils ont indiqué que la Grèce ne recevrait pas un centime de l'Europe si elle n'appliquait pas les termes de l'accord du 27 octobre. Outre un effacement d'une partie de la dette grecque en échange de nouvelles mesures d'austérité, cet accord prévoit la mise en place de deux mécanismes permettant de maximiser la force de frappe du Fonds européen de stabilité financière, doté de 440 milliards d'euros : l'un agirait comme une assurance partielle pour l'émission d'emprunts d'Etat de pays sous pression, l'autre permettrait de financer, via un fonds spécial abondé par des investisseurs extérieurs, des achats de titres de dette sur les marchés.

"Il est clair que la question qui se trouve posée, c'est celle de l'avenir européen de la Grèce. La Grèce veut elle rester ou non dans le zone euro ?", a déclaré devant la presse le président français Nicolas Sarkozy, au terme d'un mini-sommet de crise à Cannes avec les principaux dirigeants européens et le Fonds monétaire international (FMI), auquel le Premier ministre grec Georges Papandréou avait été convoqué.

"Nous le souhaitons très vivement et nous ferons tous nos efforts pour que cela soit possible", "mais c'est au peuple grec de répondre à cette question et c'est sur cette question qu'il devrait se prononcer si un référendum devait être organisé", a ajouté le chef de l'Etat français, qui doit présider jeudi et vendredi un sommet du G20 parasité par la crise grecque.

? C'est la première fois qu'une sortie d'un Etat de l'Union monétaire assortie de sa banqueroute, solution jusqu'ici totalement taboue, est aussi explicitement envisagée.
"Si le peuple grec dit qu'il ne souhaite pas" que son pays reste dans la zone euro, "nous le respecterons mais nous n'abandonnerons pas l'euro", a assuré la chancelière allemande Angela Merkel, lors de cette conférence de presse commune avec le président français.
"Nous (y) sommes préparés", a-t-elle ajouté."

Commentaires 6
à écrit le 03/11/2011 à 11:23
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Le ministre des finances grec a-t-il pris les mesures pour que les impôts soient payés par tous en Grèce ?

à écrit le 03/11/2011 à 10:06
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quiconque veut imposer sa loi sans l'accord du peuple est un despote (la liste est longue et les exemples parlants)

à écrit le 03/11/2011 à 10:04
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Oui, c'est sûr que nos amis politiciens grecs ont tout intérêt à continuer à profiter des prébendes européennes. Mais on a dû leur rappeler où était leur intérêt bien compris, juste au cas où... Vive l'esprit démocratique européen! Un exemple pour l...

à écrit le 03/11/2011 à 8:43
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Devant le spectacle affligeant d'un pouvoir politique et d'un pays en faillite,nous peuple des pays prêteurs souhaitons aussi un référendum ,pour décider en finalité ,s'il est utile d'investir l'argent de nos contribuables en pures pertes.

le 03/11/2011 à 10:22
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TOUT A FAIT DACCORD

le 03/11/2011 à 10:23
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Tout à fait daccord,

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