Crise de l'euro : l'arme "FESF" déjà à court de munitions ?

Les dirigeants ont certes décidé d'accroître le Fonds européen de stabilité financière, mais l'évolution des marchés pourrait compliquer la donne. A cela s'ajoute la fuite des investisseurs. Klaus Regling, le patron du FESF ne cache pas son inquiétude...
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Les turbulences traversées cette semaine par les marchés financiers pourraient compliquer les opérations visant à augmenter le volume du Fonds européen de stabilité financière (FESF), a déclaré vendredi son directeur Klaus Regling au Financial Times.

Les dirigeants de la zone euro ont dit vouloir porter le montant du fonds de 440 à 1.000 milliard d'euros, mais l'évolution du marché de la dette de certains pays de la zone euro brouillent les pistes.
Les investisseurs fuient les emprunts d'Etat des pays les plus endettés et l'idée de les attirer en leur proposant des garanties contre le risque de défaut pourrait coûter davantage que ce dont dispose le fonds.
"L'agitation politique à laquelle nous avons assisté au cours des dix derniers jours réduit le potentiel démultiplicateur", a déclaré Klaus Regling au Financial Times.

Selon lui, le comportement des investisseurs signifie que les garanties devront être plus élevées pour les convaincre de participer au fonds dont le montant pourrait devoir être multiplié par 3 ou 4.
Le cas italien.

Klaus Regling appelle par ailleurs l'Italie à mettre rapidement en oeuvre des mesures permettant de rassurer les marchés.

"L'Italie n'a plus beaucoup de temps pour rassurer les marchés", a-t-il déclaré. "Le pays a besoin le plus rapidement possible d'un gouvernement capable de fonctionner", a-t-il ajouté. Il a ajouté que le FESF était préparé à aider l'Italie si les turbulences persistaient. "Si un pays arrive et dit qu'il a besoin tout de suite d'aide, alors nous sommes prêts", a-t-il dit.

Pressée par le FMI de rapidement procéder à "une clarification politique", l'Italie, au bord de l'asphyxie, a accéléré ses efforts jeudi en vue de former un gouvernement crédible avec le nom de l'ex-commissaire européen Mario Monti sur toutes les lèvres pour le diriger.

Menacée d'être emportée à son tour par la crise de la dette, l'Italie a dû payer des taux d'intérêt record jeudi sur les marchés à l'occasion d'une émission-test après l'annonce du prochain départ de Silvio Berlusconi, mais la demande est restée élevée, ce qui a rassuré les investisseurs.

Commentaires 2
à écrit le 17/11/2011 à 17:57
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Pour sauver l'euro on crée des montages de plus en plus complexe de fonds collectés auprès des Etats qui empruntent pour alimenter par exemple, le FESF. Maurice Allais, seul et unique prix Noble français d'économie a non seulement prédit ces empilem...

à écrit le 13/11/2011 à 18:18
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Le drame dans cette affaire réside dans l'impuissance qu'ont les pays à étre gouvernés dans la durée et la continuité.La forme démocratique actuelle ne convient pas à un Monde dur et ègoiste

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