La Chine veut un plus grand rôle dans l'économie mondiale

Le président chinois Hu Jintao a voulu, lors de son intervention samedi au sommet Asie-Pacifique (Apec) à Honolulu, assurer les autres dirigeants de l'ouverture de Pékin aux échanges commerciaux et à la poursuite de réformes.
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Il a en contrepartie souligné que son pays entendait peser davantage dans les grandes orientations de l'économie mondiale, et estimé que les pourparlers du cycle de Doha, sous l'égide de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), demeuraient le lieu privilégié de débat sur le libre-échange.

Ce dernier point se heurte à la position défendue par les Etats-Unis, qui privilégient leur projet de Partenariat transpacifique, aux objectifs commerciaux plus stricts que ceux du cycle de Doha.

Hu Jintao, qui s'exprimait devant une assemblée de dirigeants d'entreprises, a assuré que la Chine était déterminée à faire progresser le libre-échange autour de l'océan Pacifique.

Les accords de libre-échange multilatéraux, dont le TPP promu par les Etats-Unis, représentent des initiatives importantes pour "s'opposer fermement et résister conjointement au protectionnisme", a estimé le chef de l'Etat chinois.

Il a toutefois souligné que les pourparlers de Doha devaient se poursuivre afin de déboucher au plus vite sur un accord offrant des concessions sur les taxes douanières aux pays les moins développés.

La gouvernance économique doit quant à elle refléter l'évolution du paysage mondial afin de renforcer "la voix des marchés émergents et des pays en développement".

"La Chine oeuvrera à réformer le système économique international et à créer un ordre économique international plus juste et équitable", a-t-il ajouté, soulignant que Pékin "jouera un plus grand rôle dans l'économie internationale et les institutions financières".

Les Etats-Unis défendent leur projet transpacifique, qui impose aux parties prenantes des normes plus strictes que celles de l'OMC. De plus, les Etats-Unis comme les pays européens renâclent à céder plus de pouvoirs aux grands pays émergents au sein du Fonds monétaire international.

Mais les demandes de la Chine sont de plus en plus difficilement contestables par les pays européens qui se tournent vers Pékin pour financer leur dette, ou par les Etats-Unis, dont la Chine est le premier créancier obligataire étranger.

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