Les affrontements au Caire pourraient retarder les élections

Les opposants au régime militaire occupent depuis samedi la place Tahrir. Après la mort de deux personnes et 676 blessés samedi, les affrontements se poursuivent dimanche au Caire.
Copyright Reuters

Après des affrontements violents qui ont fait, samedi, plus de 676 blessés et au moins deux morts, les échauffourés ont repris dimanche dans le centre du Caire.

A une semaine du début du processus législatif, qui devrait élire une assemblée constituante, la rue égyptienne se rebelle une nouvelle fois contre les militaires au pouvoir. Le maréchal Hussein Tantaoui, qui a succédé de fait à Hosni Moubarak même si sa fonction est différente puisqu'il dirige le Conseil Suprême des Forces Armées, bénéficie d'une campagne d'affichage électorale importante.

Les opposants s'interrogent sur son financement, et sur la légitimité-même de sa candidature aux élections.

"Assez du pouvoir militaire" assènent-ils depuis hier, au milieu des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc utilisées par les forces armées. "Le ministre de l'Intérieur n'a pas changé, et le régime n'a pas changé" déclare Hamed Mohammed, un blessé de la place Tahrir cité par Reuters.

Des protestations auxquelles le pouvoir répond séchement. Notamment en utilisant les réseaux sociaux, un canal privilégié de communication politique depuis l'hiver dernier en Egypte.

Dans un communiqué publié sur Facebook dimanche, le pouvoir en place a qualifié les évènements actuels de "dangereux". Il a demandé aux agitateurs de "prendre leurs responsabilités".

Car la question du report du scrutin est aujourd'hui posée. Le climat de violence pourrait en effet dégénérer encore plus si le premier tour des législatives était maintenu dimanche prochain. Le pouvoir en place a pour l'instant déclaré sur la chaîne de télévision Al-Hayat qu'elles seraient maintenu.

La bourse s'est effondrée de plus de 3 % dimanche, soit sa plus forte chute depuis deux mois.

 

 

Commentaire 1
à écrit le 21/11/2011 à 10:03
Signaler
L'armée qui s'accroche à son pouvoir et qui tire sur la foule, faisant 15 morts par jour, ça ne vous rappelle pas ce qui se passe dans un autre pays arabe en ce moment ? Nos Rafale sont-ils prêts ?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.